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    Le cardinal Fridolin Ambongo est resté critique face au résultat d’enquête de la justice de la République démocratique du Congo sur les contours de la mort de l’ancien ministre de transport, porte-parole du parti politique Ensemble pour la République et député national, Chérubin Okende, retrouvé mort le 13 juillet 2023.

    L’archevêque métropolitain de Kinshasa confirme la thèse de la maladie que souffre la Justice congolaise. Lors de la messe ce mercredi 20 mars en marge des funérailles du défunt, le cardinal s’est attristé de la douleur de la famille de Chérubin Okende.

    « Chers enfants Okende, votre peine, votre souffrance est sans mesure ! » se lamente Fridolin Ambongo, « vos questions restées sans réponse sont nombreuses », reconnait-il face aux incertitudes des résultats.

    Aux questions de la famille, de nombreuses autres sont jusque-là sans réponse. Malheureusement, regrette l’archevêque métropolitain, ces interrogations demeurent à cause de l’indifférence de toutes les personnes censées éclairer l’opinion sur les circonstances ayant conduit à la mort de l’ancien ministre de transport. « Votre souffrance les laisse indifférents. »

    Cette indifférence installe un mal criant au sein des instances judiciaires. « La conclusion incompréhensible à laquelle est parvenue l’enquête est la preuve suprême que la justice de notre pays est vraiment malade », conclut le cardinal Fridolin Ambongo.

    Il s’interroge sur le suicide de la justice. « Comment comprendre qu’un père de famille aussi attentionné que Chérubin, qui venait de marier sa fille, se soit suicidé en tirant des balles sur lui-même et sur sa voix ? » Toutes ces questions ont conduit le cardinal à émettre des doutes éloquents sur les conclusions des enquêtes, prononcées par le procureur général près la Cour constitutionnelle, Firmin Mvonde et suscitant des réactions des quatre coins du monde.

    Cette thèse de « suicide » n’est avalée que par la justice. Déjà avant cette déclaration du cardinal Fridolin Ambongo, le chef de l’État, alors magistrat suprême, Félix-Antoine Tshisekedi avait déjà qualifié cette justice de « malade » dans l’affaire qui l’opposait au journaliste Stanis Bujakera, tardivement libéré dans la soirée du mardi 20 mars 2024, après plus de six mois passés à la prison de Makala.

    Guerschom Mohammed

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