La synergie des structures de la société civile de la chefferie des Babila Babombi, située dans le territoire de Mambasa, va lancer un mouvement de grève sèche de 3 (trois) jours, du jeudi 9 au samedi 11 janvier 2025, pour protester contre l’insécurité grandissante qui sévit dans cette région de l’Ituri.
Cette action vise à attirer l’attention des autorités sur la situation préoccupante des habitants, en particulier à Biakato, le chef-lieu de la chefferie.
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La grève a été décidée en raison de la montée en puissance des actes de violence, des attaques armées et des menaces qui frappent les populations locales. Les habitants de Biakato et des environs vivent dans un climat de peur constant, à cause des incursions répétées des groupes armés, notamment ceux opérant dans la région.
Ces derniers mois, la situation sécuritaire s’est détériorée, affectant gravement la vie quotidienne des citoyens, notamment les jeunes, les femmes et les enfants, qui sont les plus vulnérables.
La société civile de la chefferie des Babila Babombi, unie au sein de cette synergie, appelle à une prise de conscience collective et à un soutien de la population pour faire entendre leur voix.
Le but est de demander des mesures concrètes pour restaurer la paix et la sécurité dans la région, mettre un terme aux exactions des groupes armés et permettre aux populations de vivre dans un environnement plus sécurisé.
Le soutien de la Nouvelle Société Civile Congolaise à Mambasa
Le coordonnateur territorial de la nouvelle société civile congolaise (NSCC) dans le territoire de Mambasa, Me Jospin Paluku Mbowa, a exprimé son soutien à cette grève. Selon lui, cette action est légitime et vise à rappeler aux autorités compétentes leur responsabilité dans la protection de la vie et des biens des citoyens.
Il a également encouragé la population à rester solidaire et à faire front face aux intimidations et manipulations qui pourraient être exercées par certaines autorités locales pour décourager cette initiative.
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Les récentes attaques à main armée et les incursions de groupes armés dans la région ont plongé la population dans un climat d’inquiétude. Les habitants de Biakato, l’un des villages les plus touchés, sont confrontés à des violences quotidiennes, notamment des meurtres, des enlèvements et des extorsions.
Rédaction