Plus au moins 83 .414 personnes déplacées de guerre de la récente attaque de la localité d’Afoyorwoth du groupement Ang’al 2 en chefferie des Ang’al, dans le territoire de Mahagi vivent dans une précarité « totale ».
Alerte faite par le médecin chef de zone d’Aungba ce mercredi 10 avril 2023 dans un échange téléphonique avec buniaactualite.cd. Il plaide auprès du gouvernement congolais, ses partenaires dont les humanitaires ainsi aux hommes de bonne volonté de venir en aide à ces déplacés de guerre qui sont éparpillés dans le secteur de Ndo et dans plusieurs groupement de la chefferie des Alur Djuganda notamment au groupement Djupakanya, Aupa, Anyola. Ces vulnérables manquent des vivres et tous les autres éléments pouvant assumer leurs besoins sociaux de base.
« Un décompte en cours par les relais communautaires relevent environ 83.414 personnes déplacés de nouveau (…) près de 42.123 ont traversé la rivière Wele pour le territoire d’Aru dans le secteur de Ndo dans la Zone de sante de Biringi .(…) », a expliqué le docteur Delphonse Unen Ali.
Tout en saluant les efforts des autorités militaires d’avoir renforcé et déployé des éléments des FARDC dans les zones touchées par les exactions des groupes armés, le médecin chef de zone d’Aungba réitère le plaidoyer en faveur des déplacés dans sa justification.
« Nous réitérons le plaidoyer pour la réalisation des évaluations rapide multisectorielle pouvant orienter les réponses humanitaires coordonnées en faveur de ces déplacés vulnérables .(…) », a-t-il souhaité.
Pour rappel, c’est depuis le mois de novembre 2022 que la situation sécuritaire s’est détériorée dans la Zone de santé d’Aungba, une situation qui s’est dégradée davantage avec l’assassinat du feu docteur Ponet Towaso médecin directeur de l’hôpital général de référence d’Aungba. Depuis lors, cette région du territoire de Mahagi est vidé de sa population. La quasi-totalité des activités sanitaires, scolaires… ont été délocalisées vers le centre commercial de Djalasiga dont le fonctionnement pose problème suite au manque d’infrastructures.
Joseph Berocan