Dans le cadre de préparer la génération d’aujourd’hui et celle de demain à faire face au changement climatique, le mouvement “Extinction rebellion université de Goma” a procécé ce samedi 13 mai, à l’évacuation des immondices du marché Alanine, situé au quartier Himbi, dans la commune et la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Mobilisation générale

Cet exercice qui rentre pleinement dans l’éducation climatique, avait pour but, à en croire Christophe Amisi, artiste et activiste au sein de ce mouvement, d’évacuer ces immondices avec le souci majeur de mobiliser toute la communauté sur le danger, qui guette tous les usagers de ce marché.

“ On s’est dit que ce serait important de faire le premier pas. Le premier pas consiste à évacuer, à mobiliser la communauté, à mobiliser ceux qui polluent cet environnement. On les a mobilisé pour des fins de prise de conscience ”, place Christophe Amisi.

Mettant en exergue “Mwanamuke na mazingira” (Femme et environnement), Esther Balibuno, étudiante et activiste climatique, estime que cette activité se voulait egalement d’impliquer les femmes dans cette évacuation, vu que l’éducation de base se construit en famille.

“Cette activité vise principalement à impliquer la femme dans la gestion rationnelle des déchets. Nous pensons que les déchets qui se trouvent au marché Alanine, est un échec pour toute la population. Normalement, l’éducation vient de la famille et s’il y a tous ces déchets, c’est parce que les gens n’ont pas reçu une éducation de base, par rapport à une gestion rationnelle des déchets”, estime-t-elle.

Cette activiste inscrit cette action dans la conscientisation des femmes pour une éducation climatique solide, afin d’aboutir à une bonne gestion de ces immondices, qui finissent par polluer la nature. C’est aussi une lutte contre l’insalubrité publique.

Recyclage des déchets, c’est aussi possible

Qu’est-ce qui est fait après cette évacuation ? Où amene-t-on ces immondices ? Voilà des questions que se posent certains observateurs.

Face à cela, Benjamin Koko Barabula, CEO de Wastes transformations, explique que ces immondices sont d’abord recyclées, lesquelles servent pour des matières premières et ainsi, une véritable source des revenus.

“ Nous nous chargeons du recyclage de ces déchets, qui sont en train d’être évacués au dépotoir des déchets du marché Alanine. Ce que nous considérons comme déchets, c’est en soi une source des matières premières, une source des revenus pour beaucoup de gens ”, indique-t-il.

Ces déchets pourtant visiblement néfastes pour la société, jouent un rôle essentiel au cas où ils sont bien canalisés.

“ Nous recyclons actuellement les déchets plastiques que nous transformons en pavé. Il y a des déchets bio dégradables, qui sont ici et avec lesquels, on peut faire de compost pour fertiliser le champ. Il y a aussi des charbons écologiques qu’on fabrique avec les déchets que nous voyons”, précise Benjamin Koko Barabula.

A la question de savoir si qu’est-ce qui manque pour une évacuation constante de ces déchets ? Christophe Amisi situe le problème dans le détournement des fonds. Cet activiste reconnait que les marchands déboursent une somme tous les jours, pour évacuer ces immondices mais en vain.

“ On a compris que les marchands payent quand-même des contributions hebdomadaires pour l’évacuation de ces déchets mais que cet argent n’est pas affecté à des fins prévues. Donc, Il y a une certaine forme de mégestion auprès de l’autorité, qui répond directement à cette responsabilité ”, accuse cet activiste.

Il affirme que les plaidoyers seront menés par “ Extinction rebellion université de Goma ” auprès des autorités, afin d’élucider la destination exacte de l’argent perçu auprès des marchands, couplés à une dose de pression pour une gestion efficace de cette poubelle.

Le vice-président du marché Alanine, Clément Murhula admet que les taxes sont bel et bien payées par les usagers du marché, néanmoins, selon lui, il manque une rétrocession, laquelle devrait servir à l’évacuation de ces immondices.

“ Elles payent la timbre communale et c’est 200 fc par jour. Elles sont peut-être dans la confusion. L’État a la responsabilité d’entretenir où ces taxes sont récoltées. Dans ces 200fc, il doit y ressortir la rétrocession pour assainir là où on recouvre”, clarifie le vice-président à buniaactualite.cd

Celui-ci appelle alors ses chefs administratifs, notamment ceux de la commune de Goma de voir dans quelle mesure rétrocéder une partie de la somme perçue ou carrément, de laisser une semaine sur les quatre d’un mois à l’administration dudit marché, pour l’évacuation des déchets.

Signalons ici que d’autres activités pourront intervenir dans ce sens dans d’autres marchés de la province du Nord-Kivu, si l’on en croit les propos des activistes climatiques “ Extinction rebellion université de Goma ”.

GM depuis Goma

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