L’enseignant Guillaume Saramu demande la réforme de la langue française pour faire face à la « perte de vitesse » dont elle est victime sur l’échiquier international.

Cette demande du Chef de Travaux à l’institut Supérieur Pédagogique de Machumbi (ISP/Machumbi) et enseignant à l’institut Français de Goma (Nord-Kivu), a été lancée ce jeudi 24 novembre à l’occasion de la Journée Internationale du Professeur de Français (JIPF).

M. Saramu estime que le chemin à parcourir est encore assez long et présente la problématique de l’adaptation de la jeunesse face à la multiplicité de langues.

Comme enseignant de français, je dirai que nous avons encore beaucoup à faire et le français étant un véhicule d’autres matières. En tout cas, nous avons du pain sur la planche. La jeunesse, actuellement, elle est écartelée. Elle se retrouve entre plusieurs langues qui luttent pour obtenir du terrain. C’est-à-dire, il y a l’anglais, il y a le mandarin, le français aussi qui vient après”, explique-t-il.

À lui de présenter les défis :

Non seulement l’oral qu’il faut encore relever mais, actuellement, l’écrit en tout cas. La jeunesse écrit comme elle parle et c’est un danger à la survie d’une langue. Non seulement l’écrit mais aussi la contextualisation de l’usage de la langue, c’est-à-dire qu’il y a plusieurs jeunes qui réfléchissent dans leur langue maternelle et qui s’exprime en français, d’où, la cacophonie expressive ”, note-t-il.

Ce Chef de Travaux recommande, d’une part, au gouverneur congolais de promouvoir des activités culturelles afin de faciliter la maîtrise de cette langue et surtout la réforme du « Français » comme science et instrument de communication et, d’autre part, au gouvernement français de mettre tout en œuvre pour reconquérir le terrain, qui est en train d’être perdu, sur le plan mondial.

Guerschom Abasi

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