Le territoire de Mambasa, en Ituri, province sous état de siège située au nord-est de la République démocratique du Congo, vient d’enregistrer un nouveau massacre de civils plongeant la population et les structures des droits humains dans la région dans une inquiétude et une psychose.
Environ 20 civils ont été tués par des hommes armés, une structure sanitaire pillée puis incendiée et trois malades portés disparus ainsi que d’autres civils dans plusieurs villages du groupement Bakaeku en chefferie de Babila Babombi, situés à l’est de Biakato.
L’information est livrée ce mercredi 11 septembre 2024 à buniaactualite.cd par l’ONG CRDH, œuvrant dans cette partie de l’Ituri. Cette organisation parle d’un bilan encore provisoire.
Par le biais de Rams Malikidogo, son rapporteur en territoire de Mambasa, cette ONG révèle que ces corps sont ceux des personnes tuées depuis le début de cette semaine dans ce groupement. Cependant, jusqu’à présent, ils gisent encore au sol.
« Le groupement Bakaeku vient d’être la cible de massacre des hommes armés pour la toute première fois. Nous venons de comptabiliser 20 civils tués, des civils enlevés, y compris des malades, et une structure sanitaire pillée puis incendiée dans ce groupement. D’après les rescapés, on a des doutes sur l’identité des assaillants, car la zone est en proie à l’insécurité perpétrée par les présumés ADF et miliciens Maï-Maï du groupe UPLC », a-t-il indiqué.
Dans l’entre-temps, un déplacement massif de la population des zones touchées par cet événement tragique s’observe. Le groupe armé Maï-Maï accusé d’avoir commis ce massacre est assimilé aux supplétifs du mouvement terroriste ADF, renseignent des sources concordantes à notre rédaction.
L’administrateur de ce territoire qui ne confirme pas encore cette information promet se renseigner auprès de ses services habilités avant toute communication officielle. À Babila Babombi, les autorités coutumières peinent aussi à se prononcer sur ce nouveau massacre que plusieurs sources confirment.
Hormis le banditisme armé, Mambasa est toujours confronté à l’activisme du mouvement terroriste ADF et de certains groupes armés Maï-Maï mettant en mal la quiétude de la population. L’accès aux activités champêtres demeure aussi quasi impossible dans certains coins.
Yves Romaric Baraka