La nouvelle équipe de sensibilisateurs dénommée Task Force qui venait d’être dépêchée par la présidence de la République pour tenter un nouveau processus de paix avec les groupes armés actifs en Ituri, est déjà rejetée par la milice CODECO.
Selon des sources proches du dossier qui se sont confiées en exclusivité à buniaactulite.com, cette milice basée dans le territoire de Djugu a même adressé une lettre au chef de l’État Félix Tshisekedi pour lui demander d’orienter l’équipe de Task Force vers d’autres groupes armés, entre autres Zaïre, FPIC ou ADF.
A la différence de la première mission des ex-seigneurs de guerre essentiellement de la tribu Lendu à laquelle appartiennent d’ailleurs la majorité des combattants de CODECO, Task Force est composée des personnalités issues de plusieurs communautés de l’Ituri, y compris Thomas Lubanga un Hema, qui en est d’ailleurs le coordonnateur.
On trouve également sur la liste, même des jeunes femmes et hommes qui n’ont aucune influence sur les groupes de milice.
Les leaders de CODECO se seraient dits fatigués de chaque fois recevoir des délégations envoyées par Kinshasa, sans que leur cahier des charges pourtant déjà remis aux autorités, ne soit respecté.
Le mois dernier, une autre équipe de sensibilisateurs, envoyée par le Général d’Armée Célestin Mbala Musensa, chef d’état-major général des FARDC, a rencontré la même milice dans la localité de Linga, mais aucune des nombreuses exigeances des rebelles n’a jusque-là été rencontrée.
L’année dernière, alors que de milliers de rebelles avaient accepté de quitter la brousse pour engager un processus de paix à l’appel des ex-seigneurs de guerre Lendu sous la direction de Floribert Ndjabu, Kinshasa avait boudé leur offre de déposer les armes en proclamant l’état de siège qui 7 mois après, n’a réussi à anéantir aucune milice.
Ce revirement de la même présidence de la République qui aujourd’hui décide d’encourager de nouvelles négociations avec CODECO et d’autres groupes rebelles actifs en Ituri, paraît aux yeux de plusieurs observateurs, comme une sorte d’aveu tacite de l’échec de l’état de siège dans cette partie de l’Est de la RDC.
La Rédaction
