Face aux difficultés de nourrir ses enfants dont le père est décédé, Marie-José n’a pas besoin de son âge pour agir. Elle est prête à tout pour accomplir ses responsabilités de parents.
L’âge n’est qu’un chiffre. Marie-José en est l’exemple. À environ 70 ans, elle vend des goyaves au marché central de Bunia.
Marie-José vit en déplacement à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Une vie de déplacée qu’elle traverse comme cheffe de ménage après le décès de son mari. Pour nourrir ses 10 enfants, elle doit soit vendre des goyaves, soit aller aider d’autres familles avec des travaux ménagers.
« Je nourris mes enfants de la goyave. Je me suis déplacée de Kunda à cause de l’insécurité. Mon mari était enseignant à Kunda. Il est décédé et je suis restée veuve », révèle-t-elle à buniaactualite.cd
Avec notamment la vente des voyages, elle arrive à scolariser ses enfants. Une tâche rendue facile avec la gratuité de l’enseignement.
Marie-José détonne par son courage. Pour se procurer des goyaves, elle doit se rendre à Shari, à une dizaine de kilomètres du centre-ville, pour la revente au marché central. Un exercice aussi compliqué à son âge, mais la responsabilité l’y oblige.
Au marché, des taxes sont à sa porte. Elle s’en inquiète : « C’est compliqué, je ne sais pas ce qu’il faut que je demande aux autorités ».
La situation humanitaire est alarmante en Ituri, deuxième province de la RDC avec un grand nombre de déplacés internes (plus de 1 500 000). En déplacement, ils traversent généralement une vie pénible.
Verite Johnson