Dans son rapport adressé le 23 décembre 2020 au président du conseil de sécurité de l’ONU, le groupe d’experts sur le Congo reconnaît l’existence du groupe armé d’autodéfense dénommé « Zaïre » alors que plusieurs notabilités du territoire de Djugu l’ont souvent démenti.

Placée sur la liste au même titre que tous les autres groupes armés opérant en Ituri, Zaïre est accusé d’avoir « contribué à l’insécurité » bien que son organisation et sa structure restent « floues ».

« La plupart des sources indiquent que celui-ci (Zaïre) est composé en majorité des Hima (Hema) et qu’il opère à Dala, Mbidjo, Mungwalu et Iga-Barrière dans le territoire de Djugu, à Berunda dans le territoire de Mahagi et Shari dans le territoire d’Irumu » peut-on lire dans ce document de 205 pages consulté par buniaactualite.com

« Des personnes armées appartenant à ce groupe ont érigé des barrages routiers, notamment à Dala, où elle ont imposé des taxes et contrôlé les cartes électorales et l’appartenance ethnique des civils au cours de la période considérée, selon 7 sources, dont deux témoins oculaires » poursuit le rapport.

Les experts onusiens disent avoir également établi une relation de collaboration entre l’armée nationale et cette milice.

« Six sources ont fait état d’une collaboration avec des membres des FARDC qui ont utilisé des membres du groupe comme éclaireurs » écrivent-ils.

Cette question relative à l’existence ou non de la milice Zaïre a souvent divisé l’opinion à Bunia.

Si des sources sécuritaires confirment son existence et des cas d’attaques lui attribuées dans les villages Lendu et Bira, aucun notable Hema n’a jamais admis son existence.

La Rédaction

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