Réagissant à la publication du calendrier électoral samedi 26 Novembre dernier à Kinshasa par la commission électorale nationale indépendante (CENI), Pascal Kakoraki Baguma parle d’un bon signe mais reste pessimiste quant à l’effectivité pratique de ce calendrier estimant que les défis à relever pour sa mise en œuvre sèment encore des doutes quant à son respect.

Ce calendrier fixe au 20 Novembre 2023 les élections présidentielle, législatives et communales. Parmi les défis, il cite les contraintes financières, infrastructurelles, mais aussi la situation sécuritaire non seulement en Ituri mais aussi au Nord-Kivu, province encore sous état de siège.

“ Nous avons noté que la CENI compte organiser les élections dans le délai constitutionnel, c’est un très bon signe car les autorités actuelles ont été élues pour un mandat de 5 ans donc il va de soi que la CENI organise les élections dans le délai, mais je reste pessimiste quant à l’effectivité pratique de ce calendrier parce que :
1) je ne crois pas qu’on peut enrôler toute la population en Ituri dans 30 jours et cela va biaiser le reste de processus,
2) les défis qui ont été relevés par la CENI sont des défis majeurs ( insécurité, infrastructures, l’État de siège) ”, explique cet élu provincial de la circonscription électorale d’Irumu.

Pour ce chercheur en droit pénal, criminologie et victimologie à l’université de Bunia, si la commission électorale nationale indépendante (CENI) veut gagner ce pari, il est souhaitable que le gouvernement multiplie les efforts afin de rendre disponible les moyens financiers et logistiques mais aussi pacifier les zones en proie à l’insécurité.

Comment la campagne électorale peut se faire dans deux provinces sous état de siège ? Les défis pour moi sont majeurs comme celui de financement. Si on veut que les choses se passent bien, qu’on modifie d’abord l’ordonnance du Chef de l’État et qu’on autorise les activités politiques. Et à quoi servira après l’État de siège ?” s’interroge ce ministre provincial du plan, budget et portefeuille du gouvernement Bamanisa en veilleuse.

Mathieu Vatsos

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