A sa descente d’avion, le nouveau gouverneur militaire nommé pour diriger l’Ituri durant l’état de siège décrété par le chef de l’Etat s’est confié à la presse de Bunia.
Tout en rappelant qu’il connaît l’Ituri pour avoir dirigé en 2012 les opérations contre la milice FRPI dans la zone de Gety au sud du territoire d’Irumu, le Lieutenant-Général Luboya N’Kashama Johnny a dit comprendre le ras-le-bol de la population de l’Ituri qui est déjà fatiguée de la guerre.
“ A la population je dis merci pour la mobilisation en vue de mon accueil. Elle peut attendre de moi cette sécurité qui a manqué depuis si longtemps. […] ça fait longtemps, moi j’étais ici en 2012 pour combattre la FRPI à Gety, voilà que je reviens ici 9 ans après. Je crois que cette population est fatiguée ” a-t-il déclaré dans des propos recueillis par buniaactualite.com
Il a en outre promis reconstruire la confiance entre l’armée et la population qui connait une certaine rupture.
“ Il faut reconstruire la confiance, quelque part il y a eu rupture. Je demande donc la population à collaborer ” a dit l’autorité provinciale.
S’adressant aux différents groupes armés opérant dans cette partie du pays, il s’est dit au courant de leur stratégie consistant à cacher les armes et redevenir des civils depuis que l’état de siège a été proclamé.
“ J’ai eu beaucoup d’informations de Kinshasa, il y a des oiseaux de mauvaise augure qui sont entrain de dire voilà attendez seulement on cache nos armes durant 1mois, quand il va partir nous allons reprendre la guerre […] Ne pensez pas que je vais partir dans un mois si vous n’avez pas arrêté. Je serai là et je serai sans état d’âme ” a-t-il lâché.
Le Lieutenant-Général Luboya N’Kashama Johnny a lancé un avertissement spécial aux hommes armés étrangers, leur rappelant qu’ils ne sont pas chez eux, ils doivent quitter le Congo et rentrer chez-eux, invitant la population à la dénonciation et la collaboration pour éradiquer définitivement l’insécurité.
Quant aux hommes de troupes, le nouveau gouverneur a rassuré de la volonté ferme du président Tshisekedi de débloquer suffisamment de moyens pour mettre les militaires en conditions en vue de faire la différence.
La Rédaction
