La direction générale des recettes de la province de l’Ituri, DGRPI en sigle, a lancé ce vendredi la perception de l’impôt sur le revenu locatif(IRL) et de l’impôt foncier(IF), ceci pour la première fois depuis l’avènement de la province. A ces deux il faut aussi ajouter l’impôt sur les véhicules automoteurs, communément appelé vignette qui lui avait déjà été lancé depuis l’année dernière.
Comme nouveauté dans la stratégie de recouvrement, les chefs des quartiers et avenues ont été mis à contribution, affirme le ministre provincial en charge des finances, Emmanuel Ubukandi qui a présidé la cérémonie de lancement.
« L’Etat ne vit que de la contribution de ses administrés. J’appelle la population à passer au bureau DGRPI pour déclarer librement ces impôts et les agents fiscaux à la courtoisie, au respect de leur déontologie et des lois » a déclaré le ministre Ubukandi en réponse à une question de buniaactualite.com, affirmant en outre avoir arrêté certains agents accusés de détournement.
Pour sa part, Jean Jacques Ndambi, expert fiscal de cette régie financière provinciale explique que l’impôt foncier est évalué en moyenne à 0,01% de la superficie du terrain concerné. Une partie du montant est payée mensuellement et l’autre annuellement. Les personnes âgées de plus de 55 ans sont exemptées du payement de cet impôt.
Quant à l’impôt sur le revenu locatif, il s’évalue à 12% du montant perçu sur le loyer pour les personnes physiques et 17% pour les personnes morales.
La fédération des entreprises du Congo, FEC en sigle, s’est opposé pour sa part à toute idée de recouvrer même les années antérieures à l’érection de l’Ituri en province, comme l’a affirmé la DGRPI.
« J’ai invité le directeur de la DGRPI dans mon bureau juste après la cérémonie de lancement pour lui demander d’organiser une rencontre avec les commerçants de Bunia en vue de les sensibiliser. Avant nous étions dans la province orientale, on ne peut pas revenir aux années passées car trop d’impôt tue l’impôt » a déclaré Bubu Lenga Constant, Président de cette structure.
A Bunia, la DGRPI estime à plus de 10.000 le nombre des assujettis pour ces deux types d’impôts, et les récalcitrants s’exposent au payement des amendes transactionnelles pouvant aller jusqu’à 200.000 francs congolais pour les personnes physiques et 500.000 pour les personnes morales.
La Rédaction.