Dans une déclaration rendue publique ce lundi 03 janvier 2022, la communauté Hema réunie au sein de l’association culturelle dénommée ENTE, s’est dit opposée à toute démarche visant un quelconque dialogue avec ceux qu’elle qualifie de « génocidaires », « bourreaux » sans cependant les citer nommément.
L’une des tribus vivant en territoire de Djugu et antagoniste avec les Lendu, les Hema rejettent également dans ce document parvenu à buniaactualite.com, tout soutien de leur part à un groupe rebelle, pourtant, plusieurs rapports des experts de l’ONU et d’autres sources sécuritaires leur ont toujours attribué le mouvement d’autodéfense armé appelé Zaïre, actif dans les territoires de Djugu et d’Irumu.
Même le gouverneur militaire de l’Ituri a fait la même affirmation lors de son dernier entretien avec la presse à l’occasion des festivités de nouvel an, déclarant qu’au nombre des milices que compte la province, « il ne faut pas oublier Zaïre ».
Cette prise de position des Hema tombe au moment où séjourne déjà à Bunia la délégation d’anciens seigneurs de guerre dénommée Task Force dépêchée par la présidence de la République, pour procéder à la sensibilisation des groupes armés locaux à déposer les armes et s’engager dans un processus de paix.
Sachant que cette équipe de Task Force est conduite par Thomas Lubanga, ancien leader de l’UPC une milice d’aubedience Hema durant la guerre interethnique survenue en Ituri entre 1999 et 2003, cette sortie médiatique de l’association culturelle ENTE semble relever les contradictions qui visiblement règnent au sein de la notabilité de cette tribu.
Exclure toute possibilité de dialogue en cette période où des efforts sont fournis à tous les niveaux pour pacifier l’Ituri, notamment l’entrée des troupes ougandaises en vue d’appuyer l’armée dans la traque des ADF au sud du territoire d’Irumu, parrait aux yeux de certains observateurs, comme une attitude contraire à la paix.
La Rédaction