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    Plusieurs villages en territoire de Djugu, l’épicentre de l’insécurité en Ituri depuis 2017, sont vidés de leurs habitants à la suite de l’activisme des groupes armés ayant un caractère quasi permanent.

    Les acteurs de droits humains dans la zone qui déplorent la persistance de cette insécurité pendant cette période de l’État de siège affirment que plusieurs localités sont devenus désertes.

    C’est le cas par exemple de Matoro et Andisa, deux entités situées à une dizaine de km à l’Ouest de Mongbwalu-centre, groupement Tchibi-Tchibi en secteur des Banyali-Kilo.

    D’après Moïse Ngesera l’un de ses acteurs des droits humains, les jeunes de ce deux entités se sont faits enrôlés dans des groupes armés et menacent ainsi les habitants qui y veulent retourner. Il appelle l’armée à déployer ses hommes dans cette partie de Djugu pour mettre fin à cette situation et aux groupes armés à déposer pour la paix.

    A Matoro et Andisa où nous nous sommes passés, il n y a pas des habitants, sauf quelques jeunes qui se sont faits enrôlés dans les groupes armés menaçant ainsi la population qui veulent retourner dans cette partie de Djugu. Voilà pourquoi je profite de cette occasion pour informer et appeler le gouvernement de l’État de siège à déployer les éléments de forces de sécurité dans le deux villages pour permettre aux habitants d’y retourner. Ses miliciens doivent savoir qu’après la guère, c’est la justice. Pourquoi faire souffrir ses frères de Djugu. Voyez comment Kobu est devenu aujourd’hui, c’est de l’avantage ou désavantage ? Ils doivent déposer les armes et contribuer pour la paix et le développement de la province ”, a-t-il insisté.

    Le chef du village Dala qui se dit consterné par la situation sécuritaire devenue alarmante dans sa juridiction, confirme cette nouvelle et précise qu’il s’agit néanmoins de quelques jeunes de son entité qui se sont faits enrôlés dans les groupes armés par peur d’être tué par une autre faction milice. Il ajoute que ses miliciens qui ont incendiés même sa résidence troublent la quiétude de certains habitants qui veulent retourner dans leurs milieux naturels.

    Mosini Jospin qui plaide pour le déploiement des militaires dans la zone pour mettre fin à cette situation, ajoute que ses jeunes égarés opèrent en connivence avec les anciens miliciens de CODECO pourtant fils du terroirs.

    “ Il est vrai que plusieurs entités se vident de la population suite à l’insécurité. C’est ne pas toute la population de ma juridiction qui ont rejoint les groupes milice, il s’agit d’un petit notre, cela par peur d’être tué par les belligérants. Malheureusement ils reviennent à Andisa et à Buraki avec d’autres enrôlés y’a longtemps dans le groupe milice pour menacer population qui veulent retourner. Même ma maison a été incendié par ses miliciens. Que le gouvernement nous aide pour une solution urgente ”, plaide t-il.

    Mathieu Vatsos

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