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    La première réaction enregistrée après la confirmation par les autorités provinciales de la mort ce jeudi 14 janvier 2021 de plus de 46 personnes, toutes des pygmées du village Masini, chefferie de Walese Vonkutu en territoire d’Irumu, est celle du député national Wilson Adirodu, élu de la contrée.

    L’élu du peuple a appelé à l’intervention du gouvernement central pour mettre fin aux atrocités commises depuis plusieurs mois dans cette région.

    « Nous condamnons ces violences ciblées sur la paisible population et surtout les premiers citoyens, les pygmées habitants de cette forêt. Nous ne comprenons pas comment les ADF doivent orienter leur cible sur cette population » a-t-il indiqué, rappelant que ce drame est le deuxième en une semaine, 2 autres pygmées ayant été abattus dans des conditions similaires, quelques jours plutôt.

    La société civile de l’Ituri, à travers Dieudonné Lossa son coordonnateur intérimaire, qui a également haussé le ton pour condamner ce massacre, exige la tenue d’une enquête pour retrouver les auteurs afin qu’ils subissent la rigueur de la loi.

    Le ministre provincial de l’intérieur, Adjio Gidi, qui pointe du doigt les rebelles ougandais de l’ADF comme auteurs du drame, a affirmé à buniaaactualite.com qu’une équipe conduite par l’administrateur du territoire d’Irumu est déjà en route pour s’enquérir de la situation et assurer un enterrement digne des victimes.

    Dans son témoignage, un femme rescapée du carnage qui avait réussi à s’échapper malgré ses graves blessures par balles, a écarté cette thèse des ADF comme auteurs du drame.

    Selon Christophe Munyanderu de l’ONG locale CRDH qui l’a cité, ce sont les immigrés Hutu, appelés communément « Banyabwisha » venus du Nord Kivu voisin et installés en masse dans la région, qui sont derrière le massacre.

    Elle a même affirmé avoir reconnu certains parmi les bourreaux.

    La cohabitation entre ces immigrés à la recherche des terres, que d’aucuns soupçonnent d’être des envahisseurs venus du Rwanda et les communautés locales est souvent problématique.

    Le gouvernement provincial de l’Ituri avait mis en place une commission chargée de leur identification, mais son rapport se fait toujours attendre.

    La Rédaction

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