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    Après la marche organisée ce samedi 08 août 2020 par quelques leaders communautaires se considérant comme « victimes» des atrocités commises par les assaillants de CODECO en territoire de Djugu, l’heure est aux réactions diverses.

    Dans leur déclaration lue par Maître Christian Utheki, les organisateurs de la marche violemment réprimée par la police ont entre autres exigé le départ du gouverneur Bamanisa, le considérant comme désormais « personna non gratta » en Ituri.

    Autre revendication formulée, l’arrivée « imminente » du Président de la République en Ituri pour qu’il fasse « une bonne lecture » de la situation en vue d’une prise des décisions idoines.
    Pourtant l’année dernière, Félix Tshisekedi avait déjà fait le déplacement jusqu’à Djugu, épicentre de la violence et avait promis le retour de la paix durable, une promesse qui peine à se réaliser.

    M. Utheki a par ailleurs annoncé une série d’autes actions à mener notamment :

    – La paralysie de toutes les activités « jusqu’au jour où la de paix sera au rendez vous »

    – L’incivisme fiscal dans toute la province.

    – Des marches répétitives

    – La « légitime défense » conformément aux prèscrits de la constitution, avec un seul mot d’ordre: « ne tuez pas, mais ne vous laissez pas tuer ».

    Des actions qui visiblement n’ont pas été respecté par la population de Bunia car juste après la dispersion de cette manifestation par la police, les activités économiques ont repris normalement au centre-ville, sauf au marché central où plusieurs étalages sont restés fermés.

    Le ministre provincial des ITPR, réagissant à ces déclarations, a condamné la politisation d’une marche prétendument communautaire allant jusqu’à demander le départ du gouverneur de province.

    « Où est ce que Monsieur Utheki a trouvé la revendication autour de la démission du gouvernement provincial ? C’est son imagination à lui et le groupe d’extrémistes avec lequel il travaille » a dit Ucircan Bule dans des propos recueillis par buniaactualite.com

    Et d’ajouter : « Nous désaprouvons totalement cette marche et nous exigeons que dans les heures qui suivent Monsieur Utheki qui est président de la communauté Alur à laquelle j’appartiens moi même, démontre qu’il y a eu une réunion de notre communauté où la complicité du gouvernement provincial dans les atrocités a été constatée ».

    Le ministre Bule a menacé d’obtenir la démission de Maître Christian Utheki de la présidence de la communauté Alur.

    « Au cas où la lumière n’est pas faite, dans les heures qui suivent, nous allons demander tout simplement à ce président de démissionner parce qu’il n’incarne plus la neutralité légendaire de la communauté Alur » a-t-il affirmé.

    « En tant que président de la communauté, nous ne lui avons jamais donné mandat d’aller faire la politique. Les revendications demandant le départ d’un gouverneur de province ont une tendance politique » a conclu Ucircan Bule.

    La Rédaction

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