Le député provincial Tali Ombaa Moïse a adressé depuis le vendredi 16 octobre 2020 une série de questions orales avec débat au gouverneur de province de l’Ituri, Jean Bamanisa Saïdi.
Ces questions concernent principalement quatre matières à savoir:
- La répartition de la rétrocession des recettes nationales dûes aux entités territoriales décentralisées ETD;
- Le dossier Shore Business, cette société de microfinance qui avait été interdite de fonctionnement par la Banque centrale du Congo pour irrégularités ;
- L’entrée qualifiée « d’insolite » par des miliciens de CODECO en pleine ville de Bunia le 04 septembre dernier;
- La question de la nomination des commissaires provincaux et des délégués du gouverneur dans les territoires, des postes jugées d’illégales et budgetivores par les élus du peuple.
Ce document de 5 pages auquel buniaactualite.com a accédé, reprend au total 26 questions auxquelles l’autorité provinciale devra fournir des explications lors d’une plénière attendue à l’assemblée provinciale.
Au premier volet, l’élu d’Aru veut en effet savoir entre autres combien de mois la province a déjà reçu la rétrocession des recettes à caractère national et quelle est la quotité réservée au ETD.
Au deuxième volet concernant la société Shore Business, il s’agira d’éclairer l’organe délibérant de la province par rapport au sort que la justice a réservée aux 35.959 dollars de cette compagnie financière qui avaient été gelés à la Raw Bank sans que les bénéficiaires n’en sachent la suite.
Au troisième volet qui concerne l’entrée des miliciens de CODECO dans la ville de Bunia, le député Tali veut savoir entre autres comment le gouverneur Bamanisa qualifie la faiblesse des services de sécurité ayant laissé entrer la milice au chef-lieu de l’Ituri sans être capable de l’arrêter.
Et enfin concernant l’abolition des postes des commissaires provincaux et des délégués du gouverneur dans les territoires, Tali Ombaa Moïse demande à l’autorité privinciale combien de fois il faudra que l’assemblée provinciale recommande la suppression des ces portefeuilles jugées d’illégales et budgetivores.
« Connaissez-vous qu’il y a l’infraction d’outrage à l’Assemblée provinciale lorsque aux questions posées par elle au sujet de la gestion de la province, le Gouverneur ne fournit aucune réponse endéans 30 jours ? » prévient l’élu du peuple avant de conclure par une autre question menaçante :
« Ne pensez-vous pas que la persistance de ces postes obligera l’Assemblée provinciale à vous déférer devant la cour de cassation ? ».
Depuis l’ouverture de cette session ordinaire de Septembre pourtant sensée être essentiellement budgétaire, les députés provinciaux ont multiplié des moyens de contrôle parlementaire à l’endroit des membres du gouvernement Bamanisa.
Le premier à se jeter dans la danse était le député Jean Bosco Assamba, élu de Bunia qui par une série des questions orales avec débat, transformées par la suite en une interpellation, a fait défiler la ministre provinciale en charge des Transports et voies de communication concernant l’utilisation des imprimés de valeur pirates par les services commis au recouvrement des taxes.
Il a été suivi par le député Martyr Abedjoa, élu d’Aru, qui lui s’est intéressé au ministre provincial des Finances concernant l’ouverture présumée d’un compte fictif accueillant la totalité des droits, taxes et redevances de la province auprès de la Bralima, un compte supposé créé par le gouverneur Bamanisa.
La Rédaction
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Chers Ituriens, nous avosn des députés provinciaux qui ne savaent rien de la politique. L’assemblée est remplis des imatures politiques
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