Malgré l’état de siège en vigueur, la situation sécuritaire demeure toujours préoccupante en Ituri, province du Nord-Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Selon la coordination provinciale de la société civile, au moins 226 civils ont été tués depuis le début de l’année 2023, soit du janvier à février.

Dans sa déclaration faite à la presse le mardi 28 février à Bunia, pour spécifiquement donner le bilan provisoire de la situation sécuritaire au cours du mois écoulé, le coordonnateur de cette structure citoyenne a révélé plusieurs chiffres inquiétants.

Au total, pour le seul mois de février, 78 civils ont été sauvagement tués, 10 autres blessés et 28 kidnappés. S’agissant du bilan matériel, 378 maisons ont été incendiées par des groupes armés actifs dans cette province.

Ceci porte à 226 morts le nombre de personnes massacrées depuis janvier 2023 jusqu’aujourd’hui 28 février 2023, un bilan toujours provisoire ”, a indiqué l’ingénieur Dieudonné Lossa.

A l’en croire, la situation sécuritaire précaire en Ituri aggrave de plus en plus la vulnérabilité des personnes déplacées à travers la province. “ Des milliers de déplacés sont sans assistance ”, rappelle-t-il, éventuellement pour interpeller l’Etat congolais ainsi que ses partenaires.

En Irumu, des rebelles ADF ne cessent de déstabiliser ce territoire. Plusieurs villages sont constamment attaqués faisant d’importants dégâts humains et matériels. A cela s’ajoute l’activisme de la nouvelle faction du groupe armé FPIC, ou encore le fameuse autodéfense “ Chini ya Tuna ”.

Le territoires de Djugu est toujours secoué par les exactions de la milice CODECO, et parfois même celles du mouvement Zaïre. A Mambasa, des bandits armés ne cessent d’opérer dans de nombreuses entités. Il y a également d’autres situations dans certains coins de la province.

David Ramazani

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