Les assaillants de CODECO, actifs depuis décembre 2017 en territoire de Djugu en Ituri où ils sont accusés de plusieurs exactions contre les populations civiles ont accepté de s’engager dans un processus de paix.
A ce jour, plus de 233 parmi eux sont déjà regroupés au site BAT près de Kpandroma en chefferie de Walendu Pitsi à plus de 80 km au nord de Bunia la capitale provinciale.
Selon le colonel de l’armée loyaliste Désiré Kamuhanda Lobho, l’un des facilitateurs de ce processus, environ la moitié d’entre eux sont armés.
« Le site qui va les accueillir pour le pré cantonnement est entrain d’être préparé, à ce stade ils sont au site de regroupement » a-t-il expliqué dans un échange avec bunaactualite.com
Le chef de file de la milice, le fameux Justin Ngadjolo, qui n’est pas encore du nombre, serait attendu d’ici quelques jours et il pourrait tenir un meeting populaire sur place à Kpandroma en vue d’expliquer la démarche poursuivie par son groupe.
Ce chef rebelle, qui a incendié des villages, décapité des femmes et enfants, attaqué les positions de l’armée et forcé plus de 400.000 personnes a fuir leurs domiciles durant plusieurs mois sans que son identité ne soit connue, aurait accepté de servir sous le drapeau national en échange d’une amnistie et la reconnaissance de leurs grades lui et ses lieutenants.
Les négociations avec ces assaillants cités parmi les plus « cruels » selon plusieurs rapports, sont menées sous le joug du gouverneur de l’Ituri Jean Bamanisa qui avait initié depuis l’année dernière une série de dialogues intra-communautaires, ce qui avait abouti à une forte implication des leaders communautaires Lendu dans la sensibilisation des miliciens qui appartiennent en majorité à cette communauté.
Un autre processus de paix en cours dans cette province toujours sous la houlette du gouvernement provincial, c’est celui qui a poussé depuis août 2019 plus de 900 combattants de la force de résistance patriotique de l’Ituri, FRPI à se rendre volontairement au site de pré cantonnement d’Azita situé à 5km de Geti dans le sud du territoire d’Irumu, en attendant la prise en compte de leurs cahier des charges par le pouvoir central.
La Rédactions