L’organisation internationale dénommée Action contre la faim ACF a annoncé dans un communiqué parvenu à buniaactualite.com ce samedi 29 mai la suspension de ses activités dans le territoire de Djugu en Ituri, ceci après des manifestations violentes et tensions communautaires survenues la veille et qui ont conduit au sacage et pillage de ses bureaux dans la localité de Drodro qui héberge des milliers des déplacés internes ayant fui les atrocités des groupes armés dans leurs entités.
ACF qui ne déplore aucun décès parmi ses agents, condamne cependant cette attaque contre ses équipes, qui aura des “ conséquences terribles sur la population ” car des milliers de personnes vont être laissées sans aide vitale.
“ En tant qu’ONG, nous respectons les principes humanitaires, nous sommes neutres, apolitiques et impartiaux. Notre action est uniquement guidée par les besoins et les souffrances des habitants de l’Ituri ” affirme Benjamin Vienot, directeur de cette structure en RDC cité par le communiqué.
Le document de ACF ne dit pas cependant assez sur les circonstances qui ont mené à cet incident, alors que des sources dans la région pointent du doigt les déplacés hébergés dans un site sur place.
Une version confirmée par Charité Banza de la société civile locale qui rapporte que tout est parti de l’assassinat vendredi de 3 personnes parti aux champs par des miliciens de CODECO, ce qui a créé une vive indignation au camp des déplacés de Drodro et conduit à leur soulèvement jusqu’à s’en prendre aux installations de ACF.
“ Les déplacés ont complètement saccagé la base de ACF à Drodro. Ils reprochent à ACF le fait de ne pas les assister en vivres dans le site. Parce que ACF oriente son assistance aux déplacés dans les familles d’accueil et les retournés dans les villages, ce qui choque les déplacés hébergés dans les sites qui s’estiment être les vraies victimes des atrocités ” a-t-il expliqué joint au téléphone.
Presente en RDC depuis 1997, cette organisation de droit français dit avoir aidé plus de 68.000 personnes, dont des enfants malnutris, à accéder à des soins de santé primaires via des cliniques mobiles.
La Rédaction