Au total 22.000 élèves et 440 enseignants du territoire de Djugu recevront des kits composés des cahiers, boîtes de craies, stylos, registres, lattes et autres matériels scolaires, don du comité international de la Croix-Rouge, CICR en sigle.
«85 écoles du territoire de Djugu sont concernées, parmi elles 18 dans la sous-division de Nizi, 32 dans la sous-division de Djugu2 et 35 dans celle de Djugu1. Au total 22.000 élèves et 440 enseignants sont concernés par cette distribution » a déclaré Eloisa Miranda, déléguée de cette organisation en Ituri.
Elle a indiqué que le CICR s’est refusé d’intervenir personnellement dans ce territoire ou six de ses agents avaient été abattu dans la localité de Fataki en 2001, ce qui avait causé la fermeture du bureau de cette ONG pendant plusieurs années.
« Djugu a une valeur symbolique pour le CICR car six de nos agents avaient été assassinés en 2001, ce qui avait causé la fermeture du bureau de Bunia pendant plusieurs années. Stratégiquement on a décidé de ne pas y aller directement mais nous restons sensibles aux besoins des populations sur place. Nous menons ce projet d’assistance aux élèves à distance en collaboration avec nos partenaires de la croix-rouge de la RDC qui sont nos yeux et nos oreilles sur terrain ainsi que les autorités de la division provinciale de l’éducation » a ajouté Madame Miranda.
De son coté, Sosthène Shabishimbo, directeur par intérim de l’éducation en Ituri qui reconnait avoir été associé dans la mise en œuvre de ce projet, a invité les parents à envoyer les enfants à l’école et les enseignants à fournir l’effort pour sauver l’année scolaire.
« Nous avons été sollicités et nous avons participé à toutes les discussions sur l’assistance aux élèves du primaire et du secondaire du territoire de Djugu après les atrocités qu’ils ont vécu » a-t-il affirmé.
Plusieurs écoles de ce territoire avaient été touchées suite aux violences communautaires survenues dans la région en fin de l’année dernière. Plus de 40.000 élèves ont été affectés par cette situation selon l’Unicef, les uns ayant été obligés de regagner Bunia pour se mettre à l’abri et d’autres à abandonner leurs écoles incendiées ou détruites.
La Rédaction