L’armée congolaise revoit à la hausse le nombre d’assaillants tués dans les affrontements en cours visant à imposer la paix en territoire de Djugu et Mahagi en proie à des tueries et incendies des villages depuis déjà deux ans.
Le Major Jerry Gbelo Pazonga du service de communication des forces armées indique à buniaactualite.com que 18 assaillants ont été abattus, 3 loyalistes blessés, plusieurs armes récupérées et au total 22 localités jadis occupées par les miliciens, y compris tout le littoral du lac Albert, sont passées sous le contrôle de l’armée régulière.
Il rejette les accusations selon lequelles des soldats loyalistes se sont livrés à des exactions contre la population civile en incendiant des maisons et en tirant sur des personnes non concernés par le conflit lors de leur entrée à Kpandroma, cité Lendu située à plus de 150 kilomètres au nord de Bunia, qualifiant ces accusations de « manoeuvres » de l’ennemi pour démoraliser leurs rangs.
« Nous sommes une armée professionnelle, nous respectons le droit humanitaire, nous ne pouvons pas tuer population » a-t-il déclaré.
Pourtant, dans un communiqué signé ce mercredi 26 juin, l’association culturelle Lori qui regroupe les Lendu des territoires de Djugu et d’Irumu accuse les FARDC de se faire « accompagner par des civils » d’autres communautés, affirmant que ce sont ces derniers qui pillent et incendient les maisons dans leurs villages.
Cette communauté dit également déplorer le fait que l’armée considère tous les Lendu comme miliciens en leur tournant les canons des fusils.
En fin les Lendu invitent la Monusco à assurer la même protection aux populations des deux communautés antagonistes, affirmant que les casques bleus « ne sont pas équitables » dans leur façon de protéger les civils.
La Rédaction