De nombreux habitants affirment être victimes de tracasseries des militaires des FARDC déployés dans la chefferie de Bahema Banywagi, en Ituri, dans le cadre des opérations militaires contre le groupe armé Zaïre. Ils dénoncent notamment des cas d’extorsions de leurs biens, de pillages, des arrestations arbitraires de certains jeunes assimilés aux miliciens.
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Selon des sources locales, la présence des militaires des FARDC inquiète la population, au lieu de la rassurer dans plusieurs camps de pêche à la plaine du lac Albert et au centre commercial de Tchomia. Les mêmes sources les accusent notamment de faire des tirs de sommations à longueur de journée, loin de la ligne de front à Nyamamba, ce qui crée la psychose dans la zone.
Les commerçants déplorent également le pillage de certaines boutiques par ces militaires.
Ces bavures de l’armée et les menaces des groupes armés obligent la majorité de la population à quitter la zone.
Des acteurs de la société civile locale indiquent que ces tracasseries ont altéré la relation entre civiles et militaires, pourtant nécessaire pour restaurer la paix. Ils demandent aux autorités militaires de « sanctionner les brebis galeuses ».
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L’administrateur du territoire de Djugu, le colonel Ruphin Makpela, dit avoir été alerté à ce sujet au cours de la mission effectuée la semaine dernière à Tchomia. Il rassure la population que des dispositions seront prises pour décourager cette pratique et renforcer la collaboration avec les FARDC.
Avec Radio Okapi