A Bunia en Ituri, les détenus malades désormais mieux pris en charge à l’hôpital général, grâce à la MONUSCO, titre Jean-Tobie Okala, dans une dépêche de service de l’information publique de cette mission onusienne à Bunia.
En effet, c’est depuis juillet 2024, que la prise en charge médicale des détenus malades de la prison centrale de Bunia en Ituri, qui sont transférés à l’hôpital général de référence de la ville, s’est nettement améliorée.
Cela, en grande partie, grâce à l’appui de la MONUSCO à cet établissement pénitencier qui enregistrait par ailleurs de nombreux cas d’évasions de prisonniers pendant les séjours de ces derniers dans ce qui leur servait de pavillon réservé au sein de cet hôpital. Depuis juillet dernier, un nouveau pavillon a été construit et équipé par la MONUSCO, pour un coût total de 49,559 dollars américains.
De l’argent qui a servi entre autres à la construction et équipement de ce nouveau bâtiment : matelas, lits, couvertures, etc. Non seulement cet appui de la MONUSCO permet désormais une meilleure prise en charge médicale des détenus, mais aussi, il a permis de réduire pratiquement à zéro le nombre d’évasions enregistrées lors des transferts de détenus à l’hôpital général de Bunia.
Pour le directeur de la prison centrale de Bunia, le lieutenant-colonel Camille Nzonzi qui nous fait visiter ce nouveau pavillon, cet appui de la MONUSCO a permis d’améliorer sensiblement les conditions de vie des détenus malades :
« La MONUSCO a construit un bloc d’hospitalisation des détenus malades qui sont transférés à l’hôpital général de référence de Bunia. Lorsqu’on n’avait pas ce pavillon, les détenus malades transférés à l’hôpital étaient pris en charge dans de mauvaises conditions, et il y avait beaucoup de cas d’évasions ; car le bâtiment était dans un mauvais état. Après avoir acquis le nouveau bâtiment, qui remplit les normes, il n’y a plus de cas d’évasion de détenus malades. Et s’il y a évasion, c’est que c’est en complicité avec la garde et les membres de famille des détenus. Ce bâtiment nous a aidé à trouver la solution. Les détenus malades sont dans de bonnes conditions. Il y a assez d’espace contrairement à auparavant. Il y a deux salles [d’hospitalisation] avec 3 lits par salle. La capacité [de ce bâtiment] est de 9 places. Il y a l’installation hygiénique, c’est-à-dire la toilette, la douche interne. Donc, tout le mouvement se fait à l’intérieur. Et la garde aussi à sa cellule à côté, donc il y a le confort, et il y a même l’électricité. Et la MONUSCO nous avait déjà doté d’une ambulance pour le transfert des détenus malades, ça nous aide énormément ».
En plus de : la construction d’un enclos avec des fils barbelés autour de la prison centrale de Bunia par la MONUSCO, de l’installation des caméras de surveillance, des kits informatiques pour l’apprentissage des détenus, des renforcements de capacités du personnel en divers domaines, de l’installation de lampadaires et miradors, des matelas et articles de ménage, de l’eau potable, des consultations médicales gratuites avec dons de médicaments, ou encore de la construction de quartiers spéciaux pour mineurs en conflit avec la loi et pour les femmes : histoire d’humaniser un peu plus ce milieu carcéral où la surpopulation demeure un autre problème.
Avec le service de l’information publique de la Monusco Bunia
