Dans la province éducation elle Ituri 1, des enseignants des écoles primaires publiques de l’Etat congolais déclenchent une situation quasi inattendue : la grève sèche à partir de ce jeudi 07 novembre 2024.
Un jour plus tôt, soit le mercredi, ces enseignants membres de différents syndicats se sont tenus en assemblée générale, au cours de laquelle cette décision a été prise.
Un salaire de 500 dollars américains par mois ou son équivalent en franc congolais, c’est l’une de leurs principales recommandations. Les questions liées à la mécanisation ou encore la suppression des zones salariales et le paiement de nouvelles unités font également partie des raisons.
« Que les parents gardent bien leurs enfants à la maison jusqu’à nouvel ordre, pour une bonne sécurité », a laissé entendre, mercredi à Bunia, l’un des communicateurs de ces enseignants.
Aux confrère de Canal Révélation Bunia, David Mputu, président de l’association nationale des parents du Congo, section de l’Ituri n’a pas accueilli chaleureusement cette décision des enseignants. Il appelle les professionnels de craie à la retenue, en attendant une réponse de Kinshasa. Sa crainte est que l’éducation des enfants soit négativement impactée.
A Bunia, ce jeudi matin, buniaactualite.cd a été témoin du dysfonctionnement dans certaines écoles dites de la « gratuites ». Les parents ou enfants qui n’étaient pas au courant de cette décision, ont été « surpris ». Juste à leur arrivée, des enfants ont été retournés à la maison.
« Vraiment, on ne comprends rien. Mes deux enfants sont retournés à la maison. Que l’Etat fasse quelque chose, on ne peut pas garder les enfants à la maison dans ces conditions », a indiqué un parent d’élève, interrogé au quartier Nyakasanza, en ville de Bunia.
Bunia n’est pas la seule entité du pays concernée par ce mouvement de grève. D’autres coins de la République ont également été dans la même situation, sans qu’une réponse concrète de Kinshasa ne soit enregistrée.
Rédaction