Les activités socio-économiques ont tourné au ralenti depuis la matinée de ce mardi 18 janvier 2022 dans la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

On croirait à une ville morte, boutiques et magasins n’ont pas ouvert leurs portes, même le marché central est resté fermé.

Un important dispositif policier s’est déployé sur le terrain pour traquer les motos sans plaques d’immatriculation à l’issue d’une opération de bouclage lancée par la direction générale des recettes de la province de l’Ituri DGRPI.

Seuls les véhicules et motos munis de ces immatriculations sont autorisés de passer jusqu’à nouvel ordre, une situation qui a perturbé la circulation dans une ville où la moto constitue l’unique moyen de transport en commun à la disposition de la population.

Un reporter de buniaactualite.com qui a fait la ronde affirme avoir vu la plupart des passants obligés de marcher à pieds pour leurs courses.

Cette mesure a créé un soulèvement des taximen, la police a dû recourir aux tirs à gaz lacrymogènes pour tenter de contenir la situation, causant plusieurs blessés.

Certains transporteurs des motos interrogés, demandent d’abord à l’Etat de remplir sa mission qui est celle de sécuriser la population et ses biens avant d’exiger l’achat de plaques dont le coût est fixé à 35$ la pièce.

« La priorité pour nous c’est la paix, nous allons acheter les plaques pour circuler seulement dans la ville ? Ça non. Les miliciens brûlent nos motos sur les routes comme celle de Mungwalu où j’exerce mon métier » a déclaré l’un d’entre eux à buniaactualite.com

Cette mesure a été décidée par l’administration militaire de l’état de siège dans le but de lutter contre la criminalité urbaine.

Les autorités estiment en effet que la plupart des malfrats utilisent des motos lors de leurs opérations.

Le porte-parole de la police en Ituri appelle la population au patriotisme, le Major Roger Tibasima estime que l’achat des plaques d’immatriculation qui confèrent l’identité à chaque engin est l’une des voies pour assurer la sécurité.

« Beaucoup d’engins ne sont pas immatriculés, si nous connaissons la criminalité en ville de Bunia et ses environs, c’est parce que les criminels profitent de ces engins là non immatriculés pour commettre leurs forfaits. On ne peut pas demander une chose et son contraire, on demande qu’il y ait la sécurité et voilà la voie pour que nous puissions atteindre l’objectif » estime-t-il.

Pour ce premier jour, plusieurs motocyclettes non en règle ont été saisies par la police, leur nombre n’est pas encore connu.

Marcus Jean Loika

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