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    Vue du camp des deplacés de Djugu dans la concession de l’hopital general de Bunia.
    Photo ©Luc Malembe
    Le nombre de déplacés internes en provenance de Djugu a atteint le chiffre de 42.790 ce jeudi 22 février et les responsables du camp aménagé non loin de l’hôpital général de Bunia pour les accueillir affirment que chaque jour il y a des nouveaux arrivants alors que les conditions d’accueil restent à améliorer.
    Au total 17 organisations humanitaires ont visité le site mais seulement Médecins sans frontières(MSF), le programme alimentaire mondial(PAM), Samaritan purse, solidarité et le conseil norvégien pour les refugies(NRC) ont apporté une assistance les uns en vivres et non vivres, d’autres en adduction d’eau potable et construction de quelques installations hygiéniques. Il faut ajouter à cela l’assistance fournie par les autorités provinciales, la Monusco et la population locale qui s’est mobilisé.

    Mais malgré cela, les problèmes restent énormes selon les responsables du site qui affirment qu’ils enregistrent en moyenne 3000 nouveaux déplacés par jour et la poursuite des exactions signalés lundi au village de Ché en chefferie de Walendu Tatsi où 5 personnes dont un élément de la police ont été tués est à la base d’une nouvelle vague de déplacements.
    « Le problème réside au niveau de l’absence des bâches plastiques pour construire des abris. Beaucoup de déplacés dorment à même le sol. Jusque-là nous n’avons pas une garantie de la prise en charge car toutes les organisations qui interviennent le font de manière ponctuelle et occasionnelle sans être sûres de continuer. Il y a aussi un problème de sécurisation du site. Nous avons fait une demande pour que des éléments de la police soient déployés et nous attendons » a déclaré à buniaactualite.com le pasteur Ignace Bingi, coordonnateur de l’ONG League anti-sida, LASI en sigle, qui gère ce camp.

    Il propose qu’un nouveau site d’accueil soit érigé soit à Katoto ou dans un autre village pour stopper le déferlement de tous les déplacés sur Bunia.

    Le commissaire provincial de la police nationale congolaise, le General Henry Kapend contacté dit n’avoir reçu aucune demande pour la sécurisation de ce site mais affirme que malgré cela, il y a une unité déployée non loin du site qui va s’occuper de la sécurisation du lieu.

    Autre difficulté signalée, 60 agents qui travaillent dans ce camp n’ont pas de payement, affirme M. Bingi qui plaide pour leur prise en charge.

    La Rédaction

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