La vaccination contre la poliomyélite est une routine à laquelle les enfants de 0 à 59 mois sont soumis au moins deux fois l’an, en province de l’Ituri. Mais parfois cette campagne rencontre des résistances de certains parents.
Ces enfants parmi lesquels les déplacés reçoivent deux gouttes du vaccin polio oral pour les empêcher de devenir infirmes dans le futur. À titre illustratif, au site de déplacés de Kigonze, la réussite de cette campagne revient en grande partie aux relais communautaires qui sensibilisent sur l’importance de ce vaccin.
« Vraiment, les enfants du site Kigonze sont vaccinés régulièrement, puisque nous avons des relais communautaires qui sensibilisent les parents sur l’importance de vacciner, surtout contre la poliomyélite qui handicape les enfants », a déclaré le responsable de ces personnes vulnérables.
La résistance de parents, un goulot d’étranglement pour cette campagne. Malgré la réussite de chaque campagne de vaccination, Désiré Grodya, président de ce site, reconnaît néanmoins certaines résistances auprès de certains parents avant de les appeler au bon sens pour la bonne croissance de leurs enfants.
« Les résistances ne manquent pas, puisqu’il y a de ces parents qui sont toujours compliqués. Alors nous, nous sommes là pour les convaincre et ça se passe finalement, car ils finissent à comprendre », précise-t-il.
L’ignorance mise en exergue pour la cause
Le docteur Alain Zitono Aveba, chef d’antenne urbain du programme élargi de vaccination, parle d’une résistance issue de l’ignorance de certains parents sur l’utilité du vaccin. Lui pense qu’une sensibilisation en synergie personnel soignant, leader communautaire et professionnels de médias lèvera cette équivoque auprès de ces parents.
Lire aussi : Vaccination de routine en Ituri : un parcours semé d’obstacles
La poliomyélite est une maladie très contagieuse provoquée par le poliovirus qui envahit le système nerveux et qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles. Cette maladie touche principalement les enfants de moins de cinq ans. Depuis les années 1960, cette maladie peut être prévenue grâce à des vaccins efficaces. Un programme mondial visant à éradiquer la maladie par la vaccination a été lancé sous le contrôle de l’OMS.
Nickson Manzekele