Archives

    Après deux ans d’un premier dialogue sans impact majeur, le territoire d’Aru s’apprête à accueillir la deuxième phase de discussions entre les groupes armés, élargie aux chefs coutumiers et leaders communautaires pour la paix, la sécurité et la coexistence sociale dans la province de l’Ituri. 

    La FRPI, déjà signataire d’un accord de paix depuis février 2020, MAPI signataire d’un cessez-le-feu en février 2023, URDPC/CODECO (juin 2022) et FPIC (avril 2022) avaient renouvelé leur engagement à Aru en signant un protocole d’accord pour la paix et la sécurité en Ituri. Le 1er juin 2023 est alors perçu comme l’aube d’une nouvelle ère !

    Pourtant, deux ans après, la situation sécuritaire demeure préoccupante dans cette province nord-Est de la RDC. Les armes n’ont pas cessé, les tueries de civils non plus ! Une question obsède les esprits : les miliciens reviendront-ils enfin à la raison ?

    Deux ans après les promesses : retour à la table des négociations 

    Porté par un espoir renouvelé pour une paix durable, la province de l’Ituri mise à nouveau sur un dialogue pour mettre fin aux violences : le deuxième round du dialogue intergroupes armés à Aru.

    Du 15 au 20 juin 2024, Aru abritera le deuxième round des discussions, apprend buniaactualite.cd des sources proches de l’organisation. Un nouveau protocole devrait être adopté avec les plans d’action.

    À lire aussi : Mambasa : les ADF continuent à imposer un racket aux agriculteurs, « l’inaction » des autorités inquiète

    Malgré l’état de siège, toujours en vigueur, la sécurité est une préoccupation majeure sur quasiment toute l’étendue de la province.  Certains observateurs dénoncent le manque d’un mécanisme de suivi des accords signés, notamment à Aru.

    Aru, le bon enseignant dont les leçons n’ont pas été comprises 

    Le choix d’Aru comme lieu de négociation était stratégique, expliquaient les autorités, il y a deux ans.

    Territoire globalement stable, il devait servir d’exemple. Mais les leçons apprises n’ont pas eu d’impact actif sur le quotidien des autres entités. Entre Irumu qui connaît un calme relatif, Djugu encore secoué, Mambasa et Mahagi aussi sous menaces extérieures, l’équilibre reste à trouver. Aru, un modèle inachevé.

    Des autorités se donnent rendez-vous à Aru pour les nouvelles discussions. Ce qui passe d’abord par l’évaluation de la première phase. En février 2025, le commandant de la 32e région militaire, le général-major Urbain Ntambuka, indiquait que chaque groupe armé devrait être représenté par 15 éléments « décideurs », 46 chefs coutumiers, pour la plupart, ceux dont les localités sont victimes des attaques, etc.

    L’espoir demeure : ce que les Ituriens attendent, c’est la traduction sur le terrain des accords : une cessation durable des hostilitéset enfin le retour de la paix dans une province longtemps meurtrie.

    Rédaction

    Leave A Reply

    error: Content is protected !!