Un vent de terreur souffle sur les localités de Ndjoka, Kadika, Botoka, Bulemu, Menzimenzi et Mandondo, dans la région de la chefferie des Bakwanza, en territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri.
Depuis un mois, des individus se présentant comme des éléments de la rébellion ADF ont entrepris de rançonner les cultivateurs de cette zone du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Le samedi 3 mai 2025, ces présumés rebelles sont passés à la phase active. Ils se sont rendus dans les villages susmentionnés pour identifier les agriculteurs et leurs parcelles de terre, rapporte ce lundi 05 mai à buniaactualite.cd, une dépêche de la CRDH.
Cette identification s’accompagne d’un coût exorbitant : 10 dollars américains pour l’enregistrement initial, suivis d’un « jeton » mensuel de 30 dollars par cultivateur, renseigne la même source. Une situation qui vient accentuer, estiment certaines habitants, la vulnérabilité des cultivateurs.
Devant cette situation alarmante, la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH) exprime sa vive préoccupation. L’organisation dénonce « l’abandon de la population civile par les autorités étatiques, laissant les agriculteurs à la merci de groupes armés sanguinaires ».
La CRDH redoute que les civils, contraints de payer ces sommes sous la menace, ne soient ultérieurement considérés comme complices de ces groupes armés. Elle insiste sur le fait que ces paiements sont effectués sous la contrainte et par désespoir face à l’absence de protection de l’État.
L’organisation de défense des droits humains invite les autorités compétentes à s’y pencher. Elle exige la restauration urgente de l’autorité de l’État dans cette zone afin de permettre aux cultivateurs de vaquer librement à leurs activités agricoles, essentielles à leur survie et à l’économie locale. La CRDH souligne l’impératif d’une action rapide pour éviter une aggravation de la situation et protéger les populations civiles.
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Depuis le début de cette situation, l’inaction des autorités compétentes dans cette région placée sous état de siège depuis 4 ans inquiète les agriculteurs et activistes des droits humains.
Rédaction