Ça cloche à la société Kilo Moto. C’est un tâtonnement les dernières 48 heures, une dizaine de jours après le début des travaux de stabilisation de la centrale hydroélectrique de Budana par Green Tech. La délégation syndicale veut la révision « d’un contrat déséquilibré ».
Le 13 août 2024, Malo Malobi Raphaël, directeur et représentant SOKIMO-Bunia, a d’abord suspendu toutes les activités de la société Green Tech Energy à la centrale hydroélectrique de Budana. Une décision soutenue par le syndicat qui veut la révision des clauses du contrat de partenariat entre Sokimo et la société Southern Energy, partenaire de Green-tech.
Le lendemain, Pistis Tokole, directeur général de la SOKIMO, a à son tour la décision de lever la surséance des travaux à Budana. Un tâtonnement qui ne laisse pas indifférent.
« C’est un désordre »
La Sokimo en ébullition. Certains n’en comprennent rien. Jean Vianey Kasongo Lorima, président principal de la délégation syndicale Bunia de Sokimo, y voit « un désordre ». « Il y a quelle pression derrière ?», il ne comprend pas pourquoi la décision de lever a été précipitée.
Kasongo révèle que la décision de suspendre les activités à Budana a été convenue à Kinshasa dans le conseil d’administration. La levée ne devait intervenir qu’après « avoir discuté sur les points de divergences dans le contrat ».
« Il a été convenu que les travaux soient suspendus jusqu’à ce qu’ils vont se mettre autour d’une table pour évaluer la part de chaque partenaire avant de se partager le pourcentage (…) C’est comme ça que vous allez comprendre le degré de désordre au niveau de ce contrat. On se demande pourquoi les gens sont en train d’agir dans la précipitation », regrette-t-il à buniaactialite.cd.
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Pour le président principal de la délégation du syndicat Bunia, la Sokimo, propriétaire de la centrale, ne devrait pas seulement disposer de 40 %. Il parle « d’un braquage des biens de l’État ».
Depuis le 10 août 2024, Green Tech venait de lancer les travaux à Budana pour faire face au déficit de l’énergie électrique à Bunia. Cela dans le cadre de son contrat signé depuis 2019.
En l’espace de 3 mois, cette société, partenaire de la SOKIMO, annonçait la stabilisation du courant à Bunia après la réhabilitation de la centrale de Budana. Sa production actuelle qui varie entre 1,4 et 1,5 mégawatts passera à 5 mégawatts.
Verite Johnson