Le président de l’Assemblée provinciale de l’Ituri partage les difficultés que traversent de nombreux habitants de cette province suite à l’insécurité quasi permanente. Samy Jakwong’a s’exprime ainsi sur l’Ituri.
Des mots qui semblent résumer, à l’en croire, la souffrance quotidienne de la population iturienne, province du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC), placée sous état de siège depuis plus de trois (3) ans sous le commandement du lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny, gouverneur militaire.
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« Nous avons vu des villages entiers s’évanouir et être abandonnés, des infrastructures socio-économiques détruites, des vies de nos frères, sœurs, parents, enfants atrocement arrachées, des personnes obligées de quitter leurs milieux de vie et contraintes de vivre dans des conditions inhumaines, des personnes kidnappées », a déclaré à l’agence congolaise de presse ce jeudi Samy Jakwong’a, président de l’assemblée provinciale de l’Ituri.
« Tous ces actes n’ont fait qu’enfoncer la province de l’Ituri dans le déshonneur et l’humiliation », pense-t-il.
Les relations entre l’assemblée provinciale de l’Ituri et l’administration militaire de la même province sous état de siège ne sont pas au bon fixe. Les deux parties se trouvent généralement divisées sur plusieurs questions, notamment sécuritaire. L’aspect financier également s’invite dans la pomme de discorde.
Depuis fin 2017, la province de l’Ituri est plongée dans un nouveau cycle de violences. Pour tenter d’y mettre terme, le Président Tshisekedi a décrété, depuis plus de 3 ans, l’état de siège. Une mesure exceptionnelle confiant les pouvoirs aux militaires et aux policiers.
Malgré l’instauration de cette mesure exceptionnelle, l’activisme des groupes armés persiste. Des milliers de déplacés se trouvent entasser dans différents sites à travers l’Ituri, même en ville de Bunia. Les conditions humanitaires sont généralement très précaires.
Rédaction