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    Depuis peu, la province de l’Ituri fait de nouveau face à la cruauté des rebelles étrangers comme locaux, les principaux auteurs étant le groupe terroriste ADF du côté de Mambasa et d’Irumu et CODECO à Djugu. La fin d’une longue accalmie qui invite le lieutenant Jules Ngongo devant le micro. 

    Le porte-parole des opérations militaires avait des mots forts dans la bouche. Ses doigts sont pointés sur des politiciens « mort-mort » qui cherchent à « ressusciter par la manipulation ».

    Par « Mort-Mort » pour une petite histoire, Ngongo faisait allusion à Katunda Yaya (surnommé Mort-Mort), féticheur résidant en Europe qui est très connu des Congolais. Par ses gris-gris, il aurait aidé beaucoup de personnes connues dans ce pays (musiciens, pasteurs, politiciens…).

    « Vous voulez la levée de l’état de siège, alors… faites la paix. »

    La reprise des hostilités ciblant principalement les populations civiles révolte plus d’un. Des déclarations pour appeler à la responsabilité du gouvernement se multiplient, la dernière étant celle de l’UNADI. Les forces vives des communautés ituriennes ont même demandé la levée de l’état de siège. Une prise de position soutenue par l’acteur politique Thomas Lubanga.

    « Ils se sont mis d’accord avec un groupe de gens pour être en désaccord avec l’état de siège. Vous voulez que l’état de siège soit levé aujourd’hui, faites la paix et l’état de siège partira », répond le lieutenant Jules Ngongo. C’était lors d’une interview à la presse ce 17 février 2024.

    Cet officier souhaite voir « ces politiciens en mal de positionnement s’investir pour le retour de la paix avant de demander le départ de l’état de siège ». Il reste persuadé et insiste que « la guerre de l’Ituri, ce sont les membres des communautés qui se sont rebellés contre eux et contre la République ». Des manipulations qui n’ont aucune importance aujourd’hui, poursuit Jules Ngongo Tsikudi.

    Ituri est sous état de siège depuis près de 3 ans. Dans cette province, au-delà des groupes armés étrangers opèrent les groupes armés locaux, chacun avec un lien avec une communauté. Ils prétendent à la place protéger leur communauté de menaces. Mais l’armée ne cède pas sa fonction.

    « Aucune communauté ne dominera l’autre et aucun groupe armé ne peut prétendre une communauté », rappelle le speaker de l’armée qui décourage « l’arrogance, la brutalité et la complexité ».

    Verite Johnson

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