Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a plaidé samedi 15 mars 2025, lors de l’ouverture de la session ordinaire de mars, pour une loi qui rendra le service national et le service militaire obligatoires pour toute la jeunesse congolaise, afin de faire face à toute menace.
Une prise de position de Kamerhe pendant une période assez spécifique, où le pays fait face à l’agression rwandaise.
« Il serait illusoire d’envisager la paix sans se doter des moyens militaires indispensables à sa pérennité. J’appelle donc l’impératif d’augmenter les capacités du choisir de l’armée nationale. C’est pour cela que je vous invite à examiner la possibilité d’introduire le service national et le service militaire obligatoire pour mobiliser de façon coordonnée et méthodique les forces vives de la nation particulièrement notre jeunesse à la défense nationale », a-t-il déclaré sur la radio onusienne.
Selon lui, pour parler de la paix, il doit y avoir un grand nombre de militaires qui assurent l’intégrité territoriale.
Déjà le 12 août 2020 au musée national à Kinshasa lors de la journée mondiale de la jeunesse, le ministre de la jeunesse avait annoncé l’intention d’un projet de loi qui imposait aux jeunes une formation militaire de 6 mois après l’école secondaire.
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Suite aux menaces extérieures principales de l’armée rwandaise, le pays a de plus en plus besoin des officiers afin de défendre la patrie, estiment certains observateurs.
Pour le député national Gratien Iracan, « le service militaire obligatoire et même le service national obligatoire ne sont pas possibles avec l’actuelle Constitution. Les peines relatives aux travaux forcés ainsi que le « salongo » obligatoire heurtent aussi la Constitution. À mon avis, notre pays a plutôt d’autres problèmes que celui de l’effectif ».
C’est dans ce contexte que, la semaine écoulée, plus de 50 jeunes du quartier Kindia en ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, ont adhéré à la Réserve Armée de Défense (RAD).
Dorcas Faya