Depuis la semaine du 15 décembre 2022, des miliciens de la CODECO et des éléments du groupe d’autodéfense Zaïre Mazembe ont transformé une partie du territoire de Mahagi à un théâtre des hostilités. Dans l’entretemps, beaucoup s’interrogent sur les rôles des militaires FARDC pour « stopper » ce regain d’insécurité.

Interrogé par buniaactualite.cd sur cette question primordiale ce mardi 27 décembre 2022, le porte-parole des opérations militaires en Ituri, ayant aussi la casquette du communicateur de l’état de siège, « rassure » que des éléments FARDC sont « présents » dans la zone pour « imposer » la paix. C’est cette présence qui « limite » les dégâts, prévient-il.

A l’en croire, plusieurs nouveaux militaires viennent d’être déployés au centre commercial de Djalasiga, lundi 26 décembre 2022, en vue de renforcer l’effectif sur terrain pour une réponse prompte à toute tentative de déstabilisation. Un déploiement qui vient répondre à de nombreuses alertes faites par des députés, les forces vives, la FEC face à la situation sécuritaire, devenue très préoccupante dans le groupement Ang’al 2 et groupement Adra, rendant inaccessible la circulation sur la route Katanga-Djalasiga, à plus de 180 Km de Bunia.

Nous, on ne parle que par des actions maintenant. Vous avez vu depuis que les gens ont commencé à nous alerter, nous n’avons pas promis, mais on a agit ”, renseigne le lieutenant Jules Ngongo.

Selon lui, ces militaires seront dépêchés sur toute l’étendue du groupement Ang’al 2 en chefferie des Ang’al et du groupement Adra en chefferie de Walendu Watsi pour remettre de l’ordre. Le souci majeur, précise-t-il, “ est que la population vaque normalement à ses activités comme d’habitude ”.

Un calme précaire s’observe après le dernier incident des miliciens de la CODECO qui ont incendié des véhicules des opérateurs économiques du territoire d’Aru avec une série de pillages systématique des marchandises à Alingongo. Des morts ont été enregistrés, des disparus sont toujours sans suite.

Certaines sources locales du territoire de Mahagi ont eu à « reprocher » aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) d’intervenir en retard, après des dégâts des miliciens. Elles souhaitent, pour la plupart, que les interventions soient « préventives » et à la « défensive directe ».

Joseph Berocan

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