Ituri, province sous état de siège depuis plus d’une année, est de nouveau plongée, depuis le début de ce mois de décembre 2022, dans une recrudescence de l’insécurité. Face à cette situation, la coordination de la société civile « interpelle » l’Etat congolais et les groupes armés.
Dans un message vocal parvenu à notre rédaction ce mercredi 21 décembre 2022, le coordonateur de cette structure citoyenne condamne la série de massacres de civils, particulièrement des enfants dans le territoire de Mahagi ces derniers jours. La même condamnation va du côté du territoire d’Irumu où des terroristes ADF tuent la population.
“ Nous invitons l’Etat congolais à faire diligence pour identifier les auteurs et les traduire devant la justice. Nous demandons aux autorités d’aider cette province. Nous invitons tous les groupes armés d’embrasser la voie de la paix en capitalisant les différents acquis de cessation des hostilités. La paix, c’est l’affaire de tous ”, a lancé l’ingénieur Dieudonné Lossa.
Dans le territoire de Mahagi, le groupe d’autodéfense Zaïre Mazembe et la milice CODECO font « trembler » ces dernières semaines cette partie de la province de l’Ituri avec des attaques de part et d’autre.
Pour le vice ministre des affaires étrangères, les leaders de cette zone doivent s’investir urgemment pour stopper cette montée de violences dans son Mahagi natal.
“ La fois passée j’avais prévenu qu’il y aurait des enfants égarés dans le territoire de Mahagi, et voilà là où nous en sommes maintenant. Aux notables, chefs coutumiers et députés nationaux de sensibiliser ces jeunes égarés qu’ils abandonnent leur sale entreprise. Ces jeunes égarés doivent être isolés ”, a dit Samy Adubango Awoto.
Jusqu’à ce mercredi 21 décembre 2022, des attaques de la milice CODECO sont signalées depuis la matinée dans plusieurs villages du territoire de Mahagi, en représailles de la dernière incursion du mouvement d’autodéfense Zaïre.
En l’intervalle de seulement 10 jours, soit du 10 au 20 décembre 2022, buniaactualite.cd a documenté, se basant sur des sources concordantes, au moins 84 morts. Des personnes tuées par des groupes armés à Djugu, Mahagi et Irumu.
David Ramazani