L’acteur politique Luc Malembe a fermement condamné ce qu’il considère comme une mauvaise habitude qui semble avoir élu domicile en Ituri, à savoir l’inaction face aux massacres massifs, y compris dans les sites de déplacés.
Dans une déclaration publiée suite au récent massacre survenu sur le site de déplacés de Djaiba, près de Fataki, dans le territoire de Djugu, il déplore l’absence de réactions appropriées des autorités face à ces tragédies humaines et exige des responsabilités.
A lire aussi : Condamnant le massacre à Djugu par la CODECO, l’armée parle de représailles
Il a souligné que, malgré le récent massacre qui a fait de nombreuses victimes parmi les déplacés, personne n’a été arrêté jusqu’à présent et aucun responsable n’a été rendu responsable pour ce drame.
Malembe exprime son incompréhension face à ce silence, exigeant que les responsables sécuritaires de la zone soient « immédiatement arrêtés » pour avoir failli à leur mission de protection.
« Ce n’est pas la première fois qu’un site est attaqué. On ne peut pardonner l’inaction des responsables qui n’ont pas su sécuriser ces sites. Il faut qu’il y ait des responsabilités », a-t-il insisté sur les ondes de la RTS, une radio locale.
Luc Malembe met également en cause l’absence d’une unité de protection dédiée pour chaque site de déplacés, un manque qui, selon lui, explique en partie l’ampleur de ces attaques. Il interpelle aussi le vice-ministre de la Défense nationale, qui séjourne dans la région, pour qu’il prenne des mesures concrètes face à cette situation.
La population de l’Ituri vit dans une insécurité croissante, et de nombreux acteurs politiques, comme Luc Malembe, appellent à des actions immédiates pour protéger les civils et garantir leur sécurité.
A lire aussi : Recent massacre à Djugu : la MONUSCO parle de plus 80 civils tués dans un « cycle de représailles »
Le dernier bilan de ce massacre présenté par la Monusco fait état d’environ 80 personnes tuées, dans ce qu’elle qualifie un cycle de représailles.
Rédaction