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    Récemment, le président Félix Tshisekedi, chef de l’État congolais, a affirmé que « la justice congolaise est malade », cependant l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) voit les choses autrement, estimant que la situation est plus grave qu’une simple maladie.

    Pour cette organisation non gouvernementale qui travaille pour la promotion et la défense des droits de l’homme, « la justice congolaise est très malade ; tous les Congolais en sont conscients », indique-t-elle dans son récent post consulté par buniaactualite.cd.

    Cette organisation a soulevé quelques principaux obstacles pour une justice équitable et accessible à tous en RDC, pays se trouvant au cœur de l’Afrique. Peu d’initiatives allant dans le sens de trouver des solutions adéquates face à ces problèmes sont initiées ou réussissent.

    Contre toute attente, avance l’ACAJ, « les solutions cosmétiques actuelles ne règlent pas les questions de fond, à savoir l’absence d’un leadership affirmé et engagé au service d’un État de droit, d’une loi de programmation judiciaire en phase notamment avec une prise en charge responsable et équitable de tous les acteurs judiciaires ».

    Dans ce climat, cette ONG des droits humains pense que le déséquilibre dans le traitement des personnes devant la justice prend de plus en plus de l’ampleur, accentuant surtout la corruption dans le secteur judiciaire.

    « Faute de cela, la corruption généralisée fait de la justice l’apanage des riches, des décisions hasardeuses et non conformes au droit », a estimé l’ACAJ.

    En 22 février dernier, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, interrogé notamment sur le dossier du journaliste Bujakira, le président Tshisekedi a estimé que la justice congolaise était « malade, même le traitement des dossiers ». Avant d’ajouter que « Je crois qu’il est victime un peu de ça ».

    Pendant ce temps, le Procureur Général près la cour de cassation essaie de s’activer pour comprendre les raisons qui font que certains prévenus traînent en prison.

    A l’en croire, « ce sont parfois les prévenus eux-mêmes qui sont à la base en sollicitant des remises et usant des manœuvres dilatoires », a-t-il fait savoir à la presse.

    Malgré cela, principalement pour la prison de Makala, il s’engage à mettre en place des initiatives pouvant amener à identifier des détenus aux détentions « fantaisistes », avant de prendre une décision « conséquente ».

    David Ramazani

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