L’année 2024 a été l’une des plus violentes pour les travailleurs humanitaires en République Démocratique du Congo (RDC), avec une augmentation significative des incidents affectant ces derniers, notamment dans l’est du pays. Selon les données rapportées par l’OCHA, un total de 428 incidents touchant les humanitaires ont été enregistrés, faisant de cette année la plus meurtrière pour les acteurs humanitaires au cours des cinq dernières années.
Ces incidents ont tragiquement conduit à la mort de neuf (9) travailleurs humanitaires, tandis que 46 autres ont été blessés. Une majorité de ces incidents s’est produite dans les provinces du Nord-Kivu (46 %), du Sud-Kivu (21 %), de l’Ituri (16 %) et du Tanganyika (12 %), des régions déjà fragilisées par des conflits armés et des tensions persistantes.
Parmi les types d’incidents signalés, 38 % concernaient des vols, des pillages ou des intrusions dans les locaux humanitaires, tandis que 24 % étaient liés à des intimidations, menaces ou agressions directes. Cette violence croissante met en lumière la situation extrêmement difficile dans laquelle les travailleurs humanitaires évoluent, alors qu’ils poursuivent leur mission d’aide et de soutien aux populations vulnérables dans ces zones de conflit.
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Les organisations humanitaires ont exprimé leur profonde préoccupation face à cette situation, soulignant l’importance d’assurer la protection des civils et des travailleurs humanitaires dans un contexte où l’accès humanitaire demeure essentiel pour répondre aux besoins croissants des populations touchées par les violences armées.
Cette hausse des incidents souligne la nécessité d’une vigilance accrue et d’une action plus résolue de la part des autorités nationales et internationales pour garantir la sécurité des travailleurs humanitaires en RDC.
Rédaction