Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, continuent leur avancée inquiétante dans la province du Sud-Kivu, malgré les appels à un cessez-le-feu immédiat lancés par la communauté internationale. Le 12 février 2025, après des affrontements violents qui ont duré près de 48 heures, les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont été contraintes de se retirer de la position stratégique d’Ihusi, permettant aux rebelles du M23 de prendre le contrôle du territoire de Kalehe-Centre, siège administratif du territoire.
Information confirmée par des sources proches de la 3e zone de défense de l’armée congolaise à la Radio Okapi. Cette occupation de Kalehe survient alors que le sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) avait ordonné un cessez-le-feu immédiat et sans conditions pour mettre fin à la violence dans la région. Le non-respect de cet ordre par les rebelles du M23 montre la persistance de l’agression, exacerbant la crise sécuritaire déjà bien présente dans l’est du pays.
Le village de Muhwagwerhe, situé à environ un kilomètre d’Ihusi, a également été gravement affecté, avec des bombes tombées dans des habitations civiles, provoquant une panique généralisée parmi la population locale. Des maisons ont été endommagées, et des civils ont été pris au piège dans ce climat de terreur.
Ce regain de violence a non seulement renforcé les tensions entre la RDC et le Rwanda, accusé de soutenir activement les rebelles, mais a aussi exacerbé les souffrances des populations civiles prises en otage dans ce conflit.
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Comme à Goma, la situation dans le Sud-Kivu continue d’être une source de préoccupation majeure pour la stabilité de la République Démocratique du Congo et pour la sécurité des civils qui vivent dans des conditions de plus en plus dramatiques.
Rédaction