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    All-Hajji Radjabo Soborabo Mbira Tebabho aura été le candidat au score surprise pour les élections générales du 20 décembre en RDC, l’art d’alterner entre la puissance extrême et la finesse pour se maintenir au haut tableau.
    Il a attiré l’attention de plus d’un de part ses scores devançant même « les vieux noms » dans la politique congolaise.

    Au-delà de l’Ituri, il sort « inconnu » à plusieurs yeux. Le week-end dernier (la semaine du 25 décembre), il est à la une sur X (ex Twitter) quand la CENI publie les résultats partiels notamment de la Tshopo. Il s’empare de la place de Lion devant Katumbi et d’autres.

    « C’est qui le candidat Rajabho ?Il a battu campagne ou même dépassé Martin Fayulu et Denis Mukwege ? », s’interroge un internaute, surpris par l’exploit de Radjabo. 

    Finir dans le Top 5, la bonne habitude de Soborabo, autorité morale du parti politique congolais Unis pour le changement CUC. En 2018, il finit 4e avec plus de 70 000 voix derrière Félix Tshisekedi, Martin Fayulu et Emmanuel Shadari. Une progression régressive en 2023. Moins de voix qu’en 2018 (4e avec 70 248 voix), il finit encore sur le podium (5e position avec 0,39 % pour 70 149 voix ) en 2023.

    Rêveur avec une ambition limitée

    Radjabo, une figure de proue dans la communauté iturienne, n’a pas besoin de distinguer dans chaque circonscription. Deux fois candidat président, il n’a battu sa campagne qu’en Ituri, province dont il est originaire. Il suffit de voir ses chiffres pour le connaître.

    Pour devenir une réalité, le rêve du fils iturien attendra, alors qu’il en avait l’occasion en 2018 : « On m’avait proposé pour être président, mais j’avais refusé », révélait-il le 18 décembre 2023 du haut de la tribune officielle de Bunia lors de son meeting, le seul qu’il a tenu dans le cadre de la campagne électorale.

    Soborabo, c’est l’Ituri avant tout. En 2018, le seul meeting populaire pour la campagne qu’il a tenu, c’était au chef-lieu de la province. Une entité pour laquelle « il est prêt à combattre » (faisant allusion à la prise d’armes par Corneille Naanga avec l’idée d’en mêler l’Ituri).

    Son maintien, sa « finesse technique » sur un championnat « des extrêmes puissants » est saluée par plus d’une personne en Ituri, sa base électorale. Le moins que l’on puisse dire, « ils savent que Soborabo est énigmatique. » « On le cherche à gauche pendant qu’il est à droite et vice-versa », disait ce candidat qui met son éloquence à son service.

    Bien qu’il soit quasiment discret et peu connu dans d’autres coins de la République démocratique du Congo, doit-on affirmer que Soborabo est désormais l’une des images emblématiques de la politique congolaise ? Certes, cette question risque de diviser les acteurs politiques, mais ce qui est sûr, les données sont là.

    Verite Johnson

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