Les pourparlers de paix en Ituri, marqués par l’absence des communautés Hema, Mambisa et Ndo Okebo, ont permis aux autres participants de réfléchir aux solutions pour mettre fin à la crise sécuritaire qui perdure depuis près de huit ans dans cette partie du Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
Ces discussions, organisées par l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (UNADI), structure regroupant les 21 communautés de l’Ituri, se sont déroulées pendant deux jours à Bunia et ont rassemblé diverses communautés locales, ainsi que des élus provinciaux et nationaux.
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Les participants ont cherché à identifier les causes profondes de l’insécurité dans la région. Parmi les principaux facteurs évoqués figurent l’absence de l’autorité de l’État, l’inefficacité des actions publiques pour protéger la population contre les exactions des groupes armés, ainsi que la communautarisation des conflits et la manipulation de certaines communautés par ces milices. Ces éléments sont considérés comme des obstacles majeurs à l’établissement d’une paix durable.
Face à cette situation, les communautés présentes ont appelé à la restauration de l’autorité de l’État, à des actions militaires ciblées contre les groupes réfractaires à la paix et à un engagement sincère et définitif de toutes les parties prenantes pour résoudre les conflits de manière pacifique. Elles ont également souligné l’importance de maintenir un dialogue inclusif comme moyen de traiter les différends et d’espérer une cessation des hostilités.
L’UNADI, à l’origine de cette initiative, avait pour objectif de réunir les communautés Hema, Lendu, Bira et d’autres groupes pour trouver des solutions solides aux conflits armés alimentés par des milices locales à caractère communautaire, telles que la CODECO, Zaïre et FPIC. Les responsables de l’UNADI ont rappelé aux participants la responsabilité collective de chacun dans la recherche de solutions efficaces et locales à la crise actuelle.
Méta Wani Michel, l’un des intervenants, a souligné que la construction de la paix est un processus complexe nécessitant la prise en compte de multiples facteurs et acteurs. « L’Ituri a besoin de paix », a-t-il déclaré en clôturant l’événement.
En ce qui concerne l’absence des communautés Hema, l’UNADI a exprimé son engagement à poursuivre ses efforts pour les inclure dans les futurs pourparlers de paix. L’organisation reste déterminée à œuvrer pour une résolution durable des conflits dans la région.
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Par ailleurs, la communauté Ndo-Okebo qui avait claqué la porte aux cités des Hema et Mambisa exhorte l’UNADI à prendre en compte les recommandations et préalables avancés par des communautés qui ont boycotté ces nouveaux pourparlers de paix en Ituri.
Marcus Jean Loika