La Sokimo (Société des mines d’or de Kilo Moto), une société d’Etat, a annoncé le mardi 05 septembre 2017 la relance de la première phase de production dans son usine de Nizi, localité située à environs 32 km au Nord de Bunia.
L’Administrateur Délégué Général de cette société UPIO KAKURA Wapol qui s’exprimait devant la presse a informé que le cout du projet a atteint plus de 5 millions de dollars sur fonds propres de la société.
” Nous avons lancé la première phase de notre usine de production d’or à Nizi et nous avons coulé notre premier lingot d’or qui pèse 1kg 466 grammes à l’issue d’un premier test qui s’est révélé prometteur. Notre projection à moyen terme est de produire 257 kg par an. C’est pour nous une preuve que la Sokimo est redevenue crédible et nos projets seront de nouveau bancables” a-t-il lancé.
Il a également annoncé la relocalisation du siège social de cette société qui n’est plus établi à Kinshasa mais à Bunia.
‘‘On ne peut pas diriger la Sokimo à 3000 km de ses chantiers et de ses concessions. La direction générale sera désormais à Bunia, pour me faciliter de visiter Nizi, Watsa, Zanikado, Talolo et toutes les autres de nos concessions ” a dit l’ADG Kakura
Il a aussi affirmé que sa société ne va plus céder de nouvelles concessions à des opérateurs privés.
”Nous allons nous conformer aux recommandations du ministre des Mines, il ne sera plus question de céder nos concessions aux privés. Nous allons procéder même à la relecture des contrats existants ”, a conclu M. Kakura.
La Sokimo est la plus ancienne et la plus grande société d’exploitation d’Or dans cette région, Mais elle connaît de sérieuses difficultés de fonctionnement. 80% de son personnel est éligible à la retraite et accuse à ce jour plus de 52 mois d’arriérés de salaire.
Entreprise de l’État congolais, la Sokimo est en partenariat avec la société sud-africaine d’exploration minière Randgold Resources, pour une exploitation minière à Watsa dans le Haut-Uélé, où se situe une partie de la concession de la société. Ses activités étaient quasiment en arrêt depuis 1997 avec la première guerre du Congo.
Luc MALEMBE