Le verdict vient de tomber en un temps record. Au total, 13 militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) viennent d’être condamnés à la peine de mort pour, entre autres, fuite devant l’ennemi dans la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays.
C’est ce mardi 31 décembre 2024 que la sentence est prononcée par le tribunal militaire de garnison de Butembo, siégeant en procédure de flagrance. Une audience tenue à Lubero centre, caractérisée par la célérité. Le meurtre et le pillage figurent parmi les griefs retenus à leur charge.
« Sur les 23 militaires jugés en procédure de flagrance, treize militaires sont condamnés à la peine de mort pour meurtre, pillage pendant l’état de siège et lâcheté », a prononcé le capitaine magistrat, le juge président du tribunal militaire Byamungu Munanira, président du tribunal militaire de garnison de Butembo.
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Dans des propos recueillis par l’agence congolaise de presse, il a également souligné le sort réservé aux autres militaires poursuivis par la même juridiction militaire.
« Quatre autres sont condamnés pour des peines allant de 1 à 10 ans pour dissipation de munitions de guerre, violation de consignes et vol simple. Six autres sont acquittés faute de preuves et un dossier reconduit pour instruction », fait-il remarquer.
Tout se passe très vite, la célérité y est. C‘est le lundi 30 décembre 2024 que le lieutenant-colonel Mak Hazukay porte une annonce, dans une dépêche parvenue à buniaactualite.cd, sur le début de la comparution de ces militaires.
Le lieutenant Harris Kabundi Kabala, officier du ministère public, souligne qu’il s’agit d’un procès « purement pédagogique ». Il va permettre aux autres militaires de se conformer aux exigences légales, sans écarter la discipline qui doit caractériser l’armée.
Insatisfaction et instabilité
Insatisfaite du jugement rendu, la partie de la défense montre noir sur blanc son intention d’interjeter appel devant l’instance judiciaire supérieure. Des avocats espèrent obtenir une réponse satisfaisante au niveau de l’instance supérieure. Des arguments se préparent pour appuyer ce chemin.
Ce n’est pas pour la première fois que ce genre de jugement est pris dans la partie est du pays. Par le passé, d’autres militaires ont également été condamnés par la justice militaire pour les mêmes griefs. Certains militaires sont radiés du rang des Forces Armées de la République démocratique du Congo.
Dans la zone du sud de Lubero, c’est depuis maintenant près de trois semaines que de violents affrontements opposent des militaires FARDC aux rebelles du M23. Une rebelle que Kinshasa accuse toujours Kigali de l’entretenir, au détriment de la stabilité sécuritaire. La situation demeure toujours tendue dans cette partie du Nord-Kivu.
Rédaction