Ils sont désormais engagés dans le processus de médiation des enjeux conflictuels identifiés dans le territoire de Mambasa. Une quarantaine de personnes parmi lesquelles les membres du mécanisme de prévention et gestion des conflits, les responsables des services étatiques, les représentants des communautés locales et d’autres couches de la société civile détiennent un agenda pour faire un pas vers la cohésion sociale entre les communautés.
Cette détermination est le résultat d’une retraite organisée dans cette partie de la province de l’Ituri par l’Ong internationale Interpeace. Très actif dans cette démarche, l’Administrateur de territoire de Mambasa a appelé ces acteurs à bannir tout sentiment de partialité au cours de ce processus :
« Nous devons nous débarrasser de nos appartenances pour qu’ensemble nous puissions cheminer dans le bon. Donc, cela demande aux uns et aux autres de faire des concessions pour l’intérêt supérieur de la communauté », a recommandé le commissaire supérieur principal Matadi Muyampandi Jean-Baptiste. C’était à la clôture lundi 27 mars de cette activité qui entre dans le cadre du projet de médiation pour la résilience et la paix dans la province de l’Ituri et le Grand Nord-Kivu, financé par l’Union Européenne.
Pour Samuel Bayubasire, le programme manager au sein d’Interpeace, l’agenda mis en place à l’issue de cette retraite interpelle sur la concrétisation de ce processus :
« On a pu avoir une liste des participants par enjeu conflictuel qui a été identifiée et validée. Les participants, chacun selon ses efforts, ont pu aussi mettre en place un chronogramme qui va conduire à la réussite de ce processus », a-t-il fait savoir.
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Clés en mains, les participants disposent de tous les outils nécessaires pour prévenir toute violence et contribuer ainsi à la consolidation de la paix. « Nous venons de clôturer avec la retraite. Aujourd’hui, comme acteurs de médiation, nous devons être capables de rapprocher les communautés afin que nous puissions vivre en cohésion sociale », a confié Mme Romaine Mbweki, actrice de médiation dans cette région.
Pour sa part, Andikuma Sapupa Étienne de l’Union des Associations Culturelles pour le développement de l’Ituri UNADI, seule la mise en pratique des notions apprises permettra la pérennisation des acquis de cette retraite même à l’absence de ce partenaire. Néanmoins le suivi de l’ONG Interpeace reste une nécessité « Que cela ne soit pas la dernière fois. Dans la plupart des cas, ils ont peu de temps. Mais, à chaque fois que nous aurons besoin d’eux, qu’ils soient à l’écoute », a-t-il renchéri.
Il faut le rappeler, cette retraite a été lancée samedi 25 mars 2023. Elle fait partie des activités mises en œuvre par un consortium composé des organisations Interpeace, Action pour la Paix et la Concorde, Pole Institute et l’Université de New York.
Ismaël Masiya Akilimali