La communauté Mambamusa réunissant les ressortissants du territoire de Mambasa en Ituri est monté ce jeudi 27 janvier 2022 au créneau pour dénoncer ce qu’elle qualifie « d’extension » de la milice Zaïre dans cette entité, notamment dans la région de Yedi en chefferie de Walese Karo, frontalière de Djugu.

Pascal Bauwa son président craint une « déportation » de l’insécurité de Djugu vers Mambasa, fustigeant plusieurs exactions commises par ces hors-la-loi contre les civils dans la zone, notamment des tueries et imposition des taxes illicites.

« Nos sources concordantes sur terrain prouvent que la milice Zaïre fait la perception d’un montant obligatoire de 100 dollars à chaque administrateur de foyer minier par semaine puis un gramme d’Or chaque quinzaine. L’autre cas est celui de la tuerie dont a été victime le commerçant Kambale, président de la FEC de Yedi dont le corps emballé dans un sac a été jeté dans la rivière Ituri » a-t-il expliqué dans des propos recueillis par buniaactualite.com

Mambamusa appelle à cet effet la Task Force, cette équipe d’anciens seigneurs de guerre dépêchée en Ituri par la présidence de la République pour sensibiliser les groupes de milices à déposer les armes, d’accélérer son travail sur terrain.

Cette structure invite également l’armée a renforcer ses effectifs dans la région minière de Lodjo, Galai et Yedi où les miliciens Zaïre opèrent sans se faire inquiéter.

Une situation qui avait déjà été décriée par le député national élu de Mambasa, Emmanuel Leku Apuobo qui dans une correspondance adressée au gouverneur militaire de cette province, avait qualifié la présence de Zaïre d’une provocation.

Véritable nébuleuse, ce groupe armé, présenté au début comme un mouvement d’autodéfense pour lutter contre les multiples attaques de CODECO, également actif dans la région, la milice Zaïre devient de plus en plus dangereuse comme toutes les autres.

La communauté Hema à laquelle elle est souvent attribuée, notamment par les rapports des experts de l’ONU et du bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme, a toujours pourtant nié son existence.

La Rédaction

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