Quarante et une (41) localités de la chefferie de Babila Babombi située au sud de Mambasa Centre, chef-lieu du territoire portant le même nom, ont été attaquées par les présumés rebelles ADF depuis le début de l’année 2024. 

Ces statistiques figurent dans un rapport de trois premiers trimestres établi par la Convention pour le respect des droits humains CRDH, antenne locale. Ceci vient prouver, d’après nos sources, le degré de la cruauté de ces rebelles, malgré être dans une zone sous état de siège depuis plus de 3 ans.

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« Nous nous posons plusieurs questions depuis un temps : est-ce que vraiment l’Ituri, plus précisément Babila Babombi, est sous état de siège ? Comment une armée loyaliste peut être dépassée par le degré de nuisance d’un groupe rebelle ? Imaginez, 41 villages attaqués depuis janvier, mais malheureusement les autorités sécuritaires ne disent mot », regrette l’activiste des droits humains Rams Malikidogo.

Activisme des ADF et méfaits sur la population

Cette situation a eu trop d’impact sur le mode de vie de la population locale et surtout sur le plan agricole, car les habitants de Babila sont en grande partie agriculteurs.

L’inaccessibilité dans leurs champs, la perte de leurs cultures, dont le cacao, mais aussi la hausse du prix des denrées alimentaires sur le marché, voilà autant de maux qui rongent cette partie de l’Ituri située au sud de Mambasa centre, chef-lieu du territoire portant le même nom.

« Les conséquences de l’insécurité sont très nombreuses dans la chefferie des Babila Babombi. Plusieurs familles ne savent quoi faire suite à l’inaccessibilité dans certaines zones. Il y a la rareté et la hausse des denrées alimentaires sur le marché, manque d’abri suite au taux de déplacement élevé, pas d’accès à l’école pour certaines familles déplacées n’ayant pas les moyens mêmes d’acheter les fournitures à leurs enfants », renseigne cet activiste.

La Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH) locale qui tire la sonnette d’alarme sollicite la sécurisation des agriculteurs et vendeurs de cacao pendant cette période de récolte.

Il faut le dire, le cacao est toujours cité comme l’une des principales causes de l’insécurité dans la partie sud de Mambasa où certains civils, voire des hommes en uniforme, se font passer pour des faux ADF pour seulement piller ce produit champêtre.

Nickson Manzekele

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