Dans plusieurs cultures, le maquillage a une place particulière, notamment lors des mariages. Toutefois, cette pratique soulève aussi des débats, surtout lorsqu’elle entre en contradiction avec certaines convictions religieuses.
Pour de nombreuses femmes, le maquillage de mariage est un moyen d’embellir la mariée, comme le souligne Jeanne, mariée depuis deux ans. Mais pour d’autres, en particulier celles issues de religions comme l’islam ou le christianisme conservateur, le maquillage peut être perçu comme une forme de vanité, incompatible avec les principes spirituels. Fatima Zahra, une jeune musulmane, confie : « Je veux être belle tout en respectant mes traditions, mais trouver l’équilibre est difficile. »
Au sein des communautés religieuses, les avis divergent. Certains leaders protestants considèrent que le maquillage peut être acceptable tant qu’il ne va pas à l’encontre de l’humilité, tandis que d’autres s’y opposent fermement, privilégiant l’authenticité sur l’apparence extérieure.
Ainsi, de nombreuses femmes se retrouvent dans une zone floue, cherchant à concilier leurs croyances religieuses et leur désir d’être éblouissantes lors de leur mariage. Les discussions familiales et communautaires évoluent, et le mariage devient un lieu où beauté, foi et culture se croisent.
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David, marié depuis 10 ans, déclare qu’il préfère que sa femme reste naturelle, comme lors de leur mariage. À l’opposé, Jérémy, marié depuis un an, insiste sur le maquillage : « Sans maquillage, je suis dégoûté. Le jour de notre annonce, elle s’est démaquillée et je me suis retrouvé à l’extérieur de la chambre. »
Cependant, le maquillage n’est pas sans risques. La biologiste Grace Chasha avertit que l’utilisation fréquente de produits cosmétiques peut nuire à la peau : « Se maquiller toute la journée est dangereux pour la peau », explique-t-elle.
En somme, le maquillage lors des mariages à Bunia demeure un sujet complexe, entre signification personnelle, traditions et convictions religieuses. Les choix individuels continuent de façonner cette pratique, en fonction de la foi et des coutumes de chacun.
Grâce Kasemire