Après de violents affrontements entre deux factions du groupe armé Mai-Mai ayant fait au moins 10 morts, le maire policier de Butembo, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), appelle au calme.
Ces affrontements ont eu lieu aux alentours de 00 heures et 3 heures du matin dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 mars 2025. Les Mai-Mai de Mont Tabor se sont affrontés à ceux de Mavina, toujours à Butembo, ville commerciale du Nord-Kivu.
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Le Noyau de la société civile de la commune de Kimemi dénonce ce qu’il qualifie de « l’inaction des services de sécurité et des autorités de l’état de siège » qui laissent pourrir, selon lui, « la situation alors que l’attention des habitants est tournée vers la lutte contre l’avancée des rebelles du M23 et les massacres des populations par les rebelles ADF ».
Pendant ce temps, l’autorité urbaine essaie de calmer les esprits, en rassurant la population sur le retour à la normale de la situation.
« La situation est redevenue calme après un échange de tirs entre des groupes Mai-Mai. Le maire de Butembo, le commissaire supérieur principal Mowa Baeki Telly Roger, appelle au calme. Cette attaque a coûté la vie à 9 combattants », a rapporté à buniaactualite.cd la cellule de communication de la mairie de Butembo.
Ces affrontements ont été la base de la psychose dans cette ville, à un moment où la République démocratique du Congo subit une guerre d’agression rwandaise.
Ces deux factions ne sont pas à leur premier affrontement dans la commune de Kimemi, fait remarquer la société civile locale, et « leur rivalité devient une menace permanente à la sécurité des populations, surtout celles des quartiers Vutsundo, Vutetse et Malende ainsi que les malades hospitalisés aux cliniques universitaires de l’UCG et des autres structures sanitaires de la place ».
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La société civile noyau de Kimemi condamne ces affrontements récurrents en pleine ville de ces deux groupes se réclamant Wazalendo et leur rappelle que leur place est à la RAD ainsi qu’à la ligne de front contre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda et contre les ADF.
Rédaction