Deux factions du groupe armé Mai-Mai se sont affrontées en ville de Butembo, ville commerciale de la province du Nord-Kivu. Le cas en date est celui vécu dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 mars 2025. Ces affrontements ont fait au moins 10 morts.
Dans un communiqué parvenu à buniaactualite.cd ce mardi 04 mars 2025, le noyau de la société civile de la commune de Kimemi exige aux autorités de l’état de siège d’assurer la sécurité des habitants.
« Face aux cas récurrents d’affrontements des factions Mai-Mai dans la commune de Kimemi, la société civile de Kimemi exige aux autorités de l’état de siège de les traquer pour assurer la sécurité des habitants », plaide cette structure citoyenne.
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Le noyau de la société civile de la commune de Kimemi suit avec inquiétude, depuis un temps, explique le communiqué, des affrontements récurrents de deux factions mai-mai, respectivement basés à Mavina et au mont Tabor, dans la municipalité de Kimemi, en ville de Butembo.
Le dernier cas en date est celui vécu dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 mars 2025 où ces deux factions se sont violemment affrontées, entre 00 heures et 3 heures locales, causant la mort de 10 miliciens des deux côtés, poursuit ce message.
Les mai-mai venus du mont Tabor, dans la concession de l’université catholique du Graben (UCG), ont attaqué ceux basés à Mavina, à Malende, plongeant les habitants dans une psychose généralisée, à la suite des armes lourdes et légères entendues, dénonce la société civile.
Selon la même source, ces affrontements sont la suite de ceux vécus la veille, le soir : les miliciens basés au mont Tabor ont attaqué et incendié le campement de ceux basés à Mavina qui, en revanche, sont allés s’apprendre nuitamment à ceux basés au mont Tabor.
Ayant enregistré des blessés des deux côtés et voulant les amener tous à la clinique médicale Katali chez Yoga en cellule Vusenzera, les deux groupes se sont encore une fois échangés des tirs.
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Selon les enquêtes de la société civile, au moins 10 morts ont été retrouvés près de cette structure sanitaire. Certains étaient ligotés avant d’être fusillés.
Dans sa série de recommandations, la société civile exige « la traque de ces groupes armés qui ne cessent de troubler la quiétude et le bien-être des habitants de la commune de Kimemi ».
Malgré cette instabilité sécuritaire, cette structure citoyenne demande à la population de Butembo en général et de la commune de Kimemi en particulier de rester vigilante et de continuer à soutenir les services de sécurité en dénonçant tous mouvements suspects dans nos entités, car « notre sécurité en dépend ».
Rédaction